Titre de l'œuvre | Discours sur les sciences et les arts |
Description | Diatribe contre le progrès de la civilisation et le développement des activités de l'esprit : bien loin d'épurer les moeurs, ils les corrompent, entraînent une dépravation générale et la perte des peuples, comme le prouvent l'Egypte, la Grèce, Rome. |
Citation | L'astronomie est née de la superstition ; l'éloquence de l'ambition, de la haine, de la flatterie, du mensonge ; la géométrie de l'avarice ; la physique d'une vaine curiosité ; toutes, et la morale même, de l'orgueil humain. |
Titre de l'œuvre | Le Devin du village |
Description | Petit opéra dont Rousseau a composé paroles et musique. Racontant un "raccomodement" entre Colin et Colette, il "emploie leur grammaire, parle leur langage et essaye une musique simple et naïve". Ce fut un gros succès. |
Citation | J'ai perdu mon serviteur / j'ai perdu tout mon bonheur. |
Titre de l'œuvre | Lettre sur la musique française |
Description | Rousseau oppose ici à la beauté simple de la musique italienne la lourdeur de la musique française, représentée par Jean-Philippe Rameau. Cette controverse est connue sous le nom de Querelle des Bouffons. |
Citation | Il n'y a ni mesure ni mélodie dans la musique française, parce que la langue n'en est point susceptible ; le chant français n'est qu'un aboiement continuel...l'harmonie en est brute, sans expression, et sentant uniquement son remplissage d'écolier. |
Titre de l'œuvre | Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes |
Description | Essai philosophique dans lequel l'auteur expose sa conception de l'état de nature et dénonce la propriété privée comme la source de toutes les inégalités. |
Citation | Le premier qui ayant enclos un terrain s'avisa de dire :"Ceci est à moi", et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. |
Titre de l'œuvre | Lettre à d'Alembert sur les spectacles |
Description | Un encyclopédiste souhaitait la création d'un théâtre à Genève, Rousseau lui réplique que le théâtre est immoral : la comédie ridiculise la vertu, la tragédie éveille la pitié sur des malheurs fictifs et nous détourne des malheurs réels. |
Citation | Plus la comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux moeurs. |
Titre de l'œuvre | Julie ou la Nouvelle Héloïse |
Description | Roman épistolaire, œuvre majeure du mouvement préromantique, qui relate la passion amoureuse d'une jeune noble pour son précepteur Saint-Preux ; cet amour impossible devra être dépassé pour céder la place à une renonciation sublimée. |
Citation | O Julie, que c'est un fatal présent du Ciel qu'une âme sensible ! Celui qui l'a reçu doit s'attendre à n'avoir que peine et douleur sur terre. |
Titre de l'œuvre | Emile ou De l'Education |
Description | Ouvrage pédagogique proposant un programme idéal pour la formation d'un être à la fois sociable et non dénaturé. On y suit les étapes successives de la formation d'un jeune garçon, de sa naissance à son mariage. |
Citation | Tout est bien sortant des mains de l'auteur des choses ; tout dégénère entre les mains de l'homme. |
Titre de l'œuvre | Du Contrat social |
Description | Dans un ouvrage de philosophie politique, Rousseau affirme le principe de souveraineté du peuple appuyé sur la notion de volonté générale. Toute société juste repose sur un pacte, chacun renonçant à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. |
Citation | L'homme est né libre et partout il est dans les fers. |
Titre de l'œuvre | Lettres à Monsieur de Malesherbes |
Description | Au directeur de la "Librairie", de qui dépendent les autorisations de publier, Rousseau adresse quatre lettres pour justifier ses choix de vie, son goût de la retraite et de la solitude, et dénoncer le "complot" dont il se croit victime. |
Citation | L'enfer du méchant est d'être réduit à vivre seul avec lui-même, mais c'est le paradis de l'homme de bien, et il n'y a pas pour lui de spectacle plus agréable que celui de sa propre conscience. |
Titre de l'œuvre | Lettres écrites de la montagne |
Description | L'Emile et le Contrat social ont été condamnés par le Parlement de Paris et le Petit Conseil de Genève, condamnation confirmée dans les "Lettres écrites de la campagne" du procureur général Tronchin. Rousseau réplique par neuf lettres pour se défendre. |
Citation | Dans la liberté commune, nul n'a droit de faire ce que la liberté d'un autre lui interdit, et la vraie liberté n'est jamais destructive d'elle même. |
Titre de l'œuvre | Rousseau juge de Jean-Jacques |
Description | Trois dialogues étranges : dans une mise en scène originale, l'auteur se dédouble et imagine un procès contre lui-même dont il sortirait acquitté. Il s'agit en fait de sauver sa réputation aux yeux de la postérité. |
Citation | La nature a fait l'homme heureux et bon, mais la société le déprave et le rend misérable. |
Titre de l'œuvre | Les Rêveries du promeneur solitaire |
Description | Dernier ouvrage, resté inachevé. Au cours de dix "promenades", l'auteur décrit le bonheur, proche de l'ataraxie, auquel il est parvenu, grâce à une vie paisible et isolée et surtout une relation fusionnelle avec la nature. |
Citation | Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime. |
Titre de l'œuvre | Les Confessions |
Description | Œuvre autobiographique dont le titre fait référence à Saint-Augustin. En faisant l'aveu de ses péchés avec humilité, Rousseau plaide en réalité sa cause et brosse un portrait positif de lui-même : il se présente comme une victime de la vie. |
Citation | Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. |