Arme de trait constituée d'un arc monté sur un fût, et d'un mécanisme permettant de bander l'arc, de maintenir la corde tendue pour fixer le projectile, et de déclencher avec une gâchette le tir de flèches courtes appelées "carreaux".
Utilisation
Arme précise et meurtrière, capable de transpercer une armure et de tuer à 100 mètres, ne nécessitant pas un long entraînement, mais dont les défauts sont le poids et la faible cadence de tir : 2 carreaux à la minute contre 12 flèches pour un archer.
Arme de trait, constituée d'une pièce de bois courbe et flexible, qu'une corde permet de tendre et d'utiliser comme un ressort, pour transmettre à une flèche une forte impulsion. Le "longbow" utilisé par les Anglais, très puissant, mesurait 2 mètres.
Utilisation
Arme grâce à laquelle les Anglais, très habiles dans son maniement après des années d'entraînement et de pratique, l'emportèrent sur les arbalétriers français, aux batailles de Crécy (1346), Poitiers (1356), Azincourt (1415).
Pièce d'artillerie consistant en une bouche à feu en bronze, montée sur un affût en bois fixé au sol pour contrarier l'effet de recul lors du tir. La poudre noire est chargée par la gueule et mise à feu grâce à un boutefeu, ou une plaque de fer rougie.
Utilisation
Arme à feu apparue à la bataille de Crécy ; elle utilise des boulets de pierre ou de fer d'un calibre important (280 kg), mais son manque de précision et sa faible cadence de tir (6 à 10 tirs par heure) la rendent peu adaptée aux batailles rangées.
Arme par excellence du chevalier du Moyen Âge. Celle de Roland s'appelait Durandal. Elle est constituée d'une longue lame en métal, à double tranchant, d'une poignée avec une garde protégeant la main, et d'un pommeau.
Utilisation
Arme qui peut être utilisée : "de taille" (coup porté avec l'arête tranchante, le fil, de l'arme), et "d'estoc" (coup porté avec la pointe pour transpercer l'adversaire). Certaines armes, plus longues et plus lourdes, exigent l'usage des deux mains.
Arme composée d'un manche de bois muni d'une chaîne métallique à laquelle est accrochée une masse de fer : celle-ci, de forme sphérique, était munie de pointes acérées plus ou moins longues.
Utilisation
Arme faite comme un outil agricole (d'où son nom), très destructive mais d'un maniement difficile, l'utilisateur risquant de se blesser lui-même. Une variété, le "goupillon", très populaire en Angleterre, comportait 3 chaînes et 3 boules métalliques.
Arme d'hast composée d'un long pieu sur lequel était emmanché une lame tranchante recourbée (une serpe) , prolongée par une pointe de lance (droite).
Utilisation
Arme qui servait à couper les jarrets des chevaux, ou à "désosser" un chevalier en lui arrachant ses pièces d'armure. Très efficace donc pour la capture du chevalier adverse afin d'en tirer rançon.
L'utilisation d'un outil de bucheron comme arme de guerre est ancienne : les Francs l'appelaient francisque au Ve siècle. Au XIVe siècle, sa lame est à double tranchant, et s'est adjointe une pointe aiguë derrière la partie tranchante.
Utilisation
L'évolution médiévale de l'arme ancienne - l'ajout d'une pointe au bout du manche - autorise la frappe d'estoc, utile pour percer les lames de métal d'une armure, que le tranchant d'une lame ne pourrait qu'endommager, sans blesser gravement le porteur.
Arme d'hast (du latin hasta "lance") comportant, au bout d'une hampe en bois, une pointe de lance, un fer de hache et un bec de corbin (de corbeau).
Utilisation
Arme apparue au XIVe siècle, qui s'inspire de la lance, de la hache, de la guisarme, du vouge, permettant à la fois de percer (coup d'estoc), de trancher (coup de taille), et de crocheter l'adversaire ou faire tomber un cavalier.
Héritière du vieil épieu de bois pointu, c'est l'arme du combattant à cheval depuis le XIe siècle ; une garde d'acier protège la main du cavalier ; un crochet fixé sur l'armure et maintenant l'arme sous l'aisselle, a permis de l'allonger jusqu'à 5 mètres.
Utilisation
Arme de choc destinée à renverser l'adversaire, instrument privilégié des charges de cavalerie : tenue sous l'aisselle elle est maniée par des cavaliers solides sur leur monture grâce aux progrès des selles et des étriers.
Arme offensive, composée d'un manche muni à son extrémité d'une partie contondante en métal (bronze, fer, plomb) de forme cylindrique ou sphérique. Au XVe siècle, le manche est également en fer, et non plus en bois, pour éviter qu'il ne se brise.
Utilisation
Prolongement de la simple massue primitive, cette arme peut très bien briser le crâne ou casser un membre à travers une cotte de mailles. Les Anglais appréciaient la "morning star" (étoile du matin) terminée par une boule hérissée de pointes.
Arme d'hast, forme primitive de la hallebarde, constituée d'une large lame en forme de tranchoir, emmanchée sur une hampe longue de 2 mètres.
Utilisation
Arme dont se servait un corps de fantassins pour briser les charges de cavalerie en taillant les jambes des chevaux, ou pour trancher les lanières de cuir aux jointures des armures.