Blason des premiers comtes de la province, les "Taillefer" ; la répétition de tranchés et de taillés rappelle la violence du combat au cours duquel l'un d'eux aurait vers l'an 900 tué un envahisseur normand en fendant son armure d'un coup d'épée.
Cette bannière à trois pans (ou fanons), fut celle de l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, avant d'être adoptée comme blason par les comtes de la province, dès le XIIe siècle.
D'azur aux trois fleurs de lys d'or à la bordure engrêlée de gueules
Origine
L'écu de France moderne (trois fleurs de lys) est "brisé" par une bordure, brisure obligatoire pour distinguer les aînés des cadets. Le duc porteur de ce blason est Charles de France, dernier fils du roi Charles VII et frère de Louis XI.
Écartelé en 1 et 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules, et en 2 et 3 bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules.
Origine
Blason de Philippe le Hardi : aux anciennes armes de la province, il ajoute le blason de France ancien (semis de fleurs de lys) "brisé" par une bordure, car il est un cadet : dernier fils du roi Jean II le Bon, il est le frère du roi Charles V.
La duchesse Anne aurait vu un jour, au cours d'une chasse, un petit animal préférer mourir que tacher sa belle fourrure blanche en traversant un ruisseau boueux. L'animal, symbole de pureté, était déjà l'emblème de la province depuis le XIIIe siècle.
Écartelé en 1 et 4 d'azur aux trois fleurs de lys d'or, et au 2 et 3 d'or au dauphin d'azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules
Origine
En 1349, quand ce territoire fut acheté à Humbert II par le roi Philippe VI, et devint l'apanage des fils de France, ses armes, représentation d'un poisson de Méditerranée qui servit à nommer la nouvelle province, furent écartelées à celles de France.
D'or au lion rampant de sable armé et lampassé de gueules
Origine
Blason d'un ancien comté, créé en 843 au traité de Verdun, disparu en 1794, et dont une partie est aujourd'hui en Belgique. L'origine et la signification du lion qui y figure sont contestées, et alimentent une animosité entre flamands et wallons.
D'azur semé de billettes d'or sans nombre, au lion couronné d'or, armé et lampassé de gueules
Origine
Othon IV de Bourgogne change son blason en 1280, quand il abandonne le parti gibelin et le Saint-Empire, et se tourne vers les guelfes et la France : il adopte le bleu et l'or de France, et le lion, animal préféré des guelfes. Il épouse Mahaut d'Artois.
De gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or
Origine
Cette croix occitane apparaît dès le XIe siècle sur le blason des comtes de Toulouse ; elle était portée par Raymond de Saint-Gilles partant en croisade en 1096.
De gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel
Origine
Henri IV était roi de France et de ce pays : tous ses successeurs revendiqueront cette double dignité jusqu'en 1830. Les chaînes seraient celles qui fermaient la tente du calife musulman vaincu à la bataille de Las Navas de Tolosa (1212).
De gueules aux deux léopards d'or armés et lampassés d'azur passant l'un sur l'autre
Origine
Ce fut le blason de Henri II Plantagenêt. Son fils Richard Cœur de lion y ajouta un troisième léopard. En héraldique, un lion marchant sur trois pattes et regardant vers le spectateur est nommé "léopard".
Ce blason aux couleurs sang et or est celui des comtes de Barcelone qui gouvernent la province entre 1112 et 1246. C'est notamment celui du dernier comte, Raimond Bérenger V, dont la fille Marguerite épousa le roi de France Louis IX.