400 av. J.-C. Découvert en Normandie au fond de l'Eure, cet objet en fer et bronze décoré d'or et d'émail, témoigne de la richesse et du sens artistique de "nos ancêtres les Gaulois", vers l'époque où Brennus osa s'attaquer au puissant voisin romain.
Les poids apportés par les Gaulois pour peser la rançon étaient faux, et comme le tribun les refusait, le Gaulois eut l'insolence d'ajouter aux poids son épée, et d'ajouter ce mot insupportable pour les Romains "Malheur aux vaincus". (Plutarque)
1380-1422. Casque de parade retrouvé, éclaté en plus de 150 morceaux, dans les fossés de la forteresse du Louvre. Il fut porté par un roi surnommé "le Bien-Aimé", puis "le Fou" après une crise de démence lors d'une partie de chasse en forêt du Mans.
19 décembre 1562. Casque de guerre porté par le connétable de France, chef de l'armée catholique, à la bataille de Dreux, livrée contre les huguenots du prince de Condé. On distingue le trou par où pénétra la balle d'arquebuse qui lui brisa la mâchoire.
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Musée de l'Armée, Invalides, Paris
Texte lié
(En 1567, agonisant, au moine qui l'exhorte à ne pas redouter la mort) : Croyez-vous que j'ai vécu pendant près de quatre-vingts ans avec honneur, pour ne pas savoir mourir en un quart d'heure ?
25 octobre 1722. Ornement royal spécialement créé pour le sacre, à Reims, d'un roi de 13 ans, qui n'en avait que 5 en 1715, à la mort de son arrière-grand-père. En attendant son quatorzième anniversaire, le duc d'Orléans restera régent du royaume.
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Galerie d'Apollon, musée du Louvre, Paris
Texte lié
(Louis XIV, la veille de sa mort, à son arrière-petit-fils) : Mon enfant, vous allez être un grand roi. Ne m'imitez pas dans le goût que j'ai eu pour les bâtiments et pour la guerre. Tâchez que votre principale application soit de soulager vos sujets.
1793. Symbole de la Révolution, le "bonnet rouge" ou "bonnet de la liberté", orné d'une cocarde devient bonnet de police de la Garde nationale en 1793, durant la Terreur.
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Grand Palais
Texte lié
Le sceau portera pour type la France sous les traits d'une femme vêtue à l'antique, tenant à la main droite une pique surmontée d'un bonnet phrygien ou bonnet de la Liberté, la gauche appuyée sur un faisceau d'armes. (décret de 1792)
2 décembre 1804. Plébiscité par 3 572 329 oui contre 2 579 non, le Premier consul devient, avec l'aval du pape Pie VII, "Napoléon empereur des Français" (d'où l'anagramme des monarchistes : "Un pape serf a sacré le noir démon").
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Musée du Louvre, Paris
Texte lié
Je jure de maintenir l'intégrité du territoire de la République, de faire respecter la liberté des cultes, l'égalité des droits, la liberté politique et civile, de gouverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français.
14 octobre 1806. Le "petit chapeau" du "petit caporal" est, ce jour-là comme d'habitude, d'une simplicité hiératique, orné d'une simple cocarde, alors que les bicornes de ses officiers sont surchargés de décorations, de dorures, de ganses, de plumes.
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Château de Fontainebleau
Texte lié
"Te voilà, légendaire !" (réplique de Metternich au chapeau de l'Empereur, dans "L'Aiglon" d'Edmond Rostand).
1847. Bonnêt de coton qu'un maréchal de France distrait garda sur sa tête le jour où il se lança fougueusement à l'assaut contre le chef arabe Abd-el-Kader en Algérie. Ses zouaves en rirent et brocardèrent leur chef dans une chanson devenue mythique.
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Musée de l'Armée, Invalides, Paris
Texte lié
L'as-tu vue, la casquette, la casquette
L'as-tu vue, la casquette ...?
Elle est faite, la casquette, la casquette
Elle est faite avec du poil de chameau.
1875. Généralement rouge, orné ou non d'une cocarde tricolore, jadis symbole de la Révolution, aujourd'hui symbole de la République, il coiffe la figure allégorique féminine qui occupe une place d'honneur dans tous les bâtiments officiels.
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Sénat, palais du Luxembourg, Paris (pour le modèle-type)
Texte lié
La déesse au bonnet rouge n'a pas encore épuisé les traits qu'elle dirige contre les conspirateurs monarchiques, elle conserve son cœur d'airain et ne s'est pas encore agenouillée devant les organisateurs de la trahison. (Clovis Hugues, mai 1871)
1895. Portant les deux étoiles de général de brigade, ce fut la coiffure d'un militaire qui s'illustra lors des guerres coloniales à Madagascar, puis au Maroc, à l'époque où Jules Ferry rêvait d'un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais.
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Musée de l'Armée, Invalides, Paris
Texte lié
Messieurs, dans l'Europe telle qu'elle est faite, dans cette concurrence de rivaux que nous voyons grandir autour de nous, la politique de recueillement ou d'abstention, c'est tout simplement le grand chemin de la décadence. (Jules Ferry, juillet 1885)
1914. Tué le 2 août à Joncherey près de Belfort, première victime d'une guerre qui fit 10 millions de morts, il arborait cette coiffure peu protectrice, d'une couleur très voyante qui faisait du soldat français une cible facile, repérable de loin.
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Mémorial de Haute-Alsace, Dannemarie (Haut-Rhin)
Texte lié
La guerre est faite par des gens qui se tuent mais ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se tuent pas (un visiteur du mémorial où hommage est rendu aussi au lieutenant allemand Albert Meyer, 22 ans, l'autre victime).
1919. Modèle "Adrian" de la coiffure protectrice qui équipa les troupes françaises à la fin de la Première Guerre mondiale. Un des 27 millions d'objets regroupés dans Europeana, le musée ou bibliothèque des archives numériques de l'Europe.
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Bibliothèque de Bordeaux
Texte lié
C'est à rendre imbécile, c'est laid, c'est odieux. Nous nous terrons comme des bêtes traquées, et les jours succèdent aux jours, tristement, dans la crasse, les poux, la puanteur. (lettre confisquée, écrite en 1917 par Albert Cazes, du 245e RI)
1958. Coiffure militaire du fondateur la Ve République. Nommé général de brigade à titre temporaire le 1er juin 1940, destitué le 24 à Vichy, mis à la retraite par décret signé du président Lebrun, il ne fut jamais officiellement réintégré dans ce grade.
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Musée de l'Armée, Invalides, Paris
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Le président présidera et le gouvernement gouvernera (Jacques Chaban-Delmas, décembre 1958).