Premier débat présidentiel télévisé de l'Histoire. Devant 66 millions d'Américains, le vice-président sortant, favori des sondages, apparaît fatigué, pâle et mal rasé, tandis que son adversaire, bronzé, fringant, détendu, paraît plus convaincant.
François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing (1re édition) (2 / 14)
Débatteurs
François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing (1re édition)
Pays / Date
France (1974)
Anecdotes
"Je trouve choquant et blessant de s'arroger le monopole du cœur. Vous n'avez pas, monsieur... , le monopole du cœur ". L'auteur de cette déclaration remporte ensuite l'élection.
Un candidat démocrate, gouverneur de la Géorgie, l'emporte sur le président sortant républicain, qui commet l'erreur de déclarer : "Il n'y a pas de domination soviétique sur l'Europe orientale, et il n'y en aura jamais sous mon administration."
Le président sortant démocrate, favori dans les sondages, affronte le gouverneur républicain de Californie, un ancien acteur, qui, grâce à des années d'expérience devant une caméra, gagne la sympathie des téléspectateurs, et remporte la victoire.
François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing (2e édition) (5 / 14)
Débatteurs
François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing (2e édition)
Pays / Date
France (1981)
Anecdotes
Face au président sortant, le candidat qui va devenir le premier président de gauche de la Ve République, prend sa revanche. A son adversaire, qui le présente comme "l'homme du passé", il lance sa flèche "Et vous, l'homme du passif".
Entre le président républicain sortant qui, pressé d'en finir, regarde sa montre avec impatience , et le challenger démocrate qui déclare avec émotion à un chômeur : "I feel your pain" (Je ressens votre douleur), les électeurs choisiront le second.
Débattant avant les législatives, le chancelier social-démocrate accuse la candidate des conservateurs de "traiter les hommes comme des objets" et de vouloir "taxer autant l'infirmière que le millionnaire". Détendue, elle s'amuse de ces critiques.
Avant les législatives, le chef du gouvernement et son adversaire débattent sur le thème des impôts. "La gauche s'apprête à vider les poches des Italiens", dit l'un. "La droite cherche à épouvanter les Italiens avec des mensonges" dit l'autre.
- "Calmez-vous, et ne me montrez pas du doigt."
- "Non, je ne me calmerai pas. Il y a des colères qui sont parfaitement saines."
- "Pour être président de la République, il faut être calme."
Lors du second des trois face-à-face prévus, le candidat républicain apparaît comme un vieil homme grincheux, faisant les cent pas comme s'il cherchait la porte de sortie, et désignant son adversaire sans le regarder par les mots "that one" (celui-là).
Débat historique, une première sur ce continent. Relativement courtois, le chef de l'État et son opposant, ancien Premier ministre, jouent l'apaisement après les violences partisanes qui ont fait un mort. "Nous sommes des frères" lance même l'un d'eux.
Propos agressifs du candidat républicain, richissime et extravagant homme d'affaires, qui dénonce les frasques sexuelles du mari de sa rivale, la traite de "diable" et la menace de la prison, quand elle l'accuse d'être la "marionnette de Poutine".
"Madame, vous ne connaissez pas vos dossiers". Le candidat qui parle sans notes, les yeux plantés dans ceux de son adversaire, a beau jeu de lui décocher ce trait, alors qu'elle compulse ses fiches et se perd dans ses papiers.