Un grave ministre du duc de Bourgogne est en prière devant l'enfant Jésus présenté par sa mère. En arrière, c'est toute la ville de Montereau qui est évoquée : son célèbre pont, ses églises, le fleuve, que deux hommes observent par dessus le parapet.
Objets symboliques posés sur un coin de cheminée dans l'annonce faite à Marie qu'elle va enfanter le Fils de Dieu : la pomme évoque le péché originel, la grenade la Passion, la fiole remplie et scellée le ventre de Marie, fécondée en restant vierge.
Portrait de fiançailles : d'habitude, le jeune homme offre un œillet comme gage d'amour. Ici, l'artiste qui vient de se fiancer contre son gré et pour plaire à son père, tient à la main un chardon, dont il tord la tige comme pour la rompre.
Quel sens peut bien avoir le geste de cette femme nue qui, se détournant d'une flûtiste nue, d'un luthiste et de son voisin habillés, vide une cruche dans une vasque ou fontaine beaucoup trop grande pour qu'elle puisse la remplir ? Mystère !
Extrait d'une célèbre scène de genre, où l'on voit se dérouler une partie de cartes perdue d'avance par un garçon naïf, dupé et escroqué par un adversaire qui tire au bon moment de sa ceinture les cartes gagnantes qu'il y a dissimulées.
Un joli visage, mais ce n'est pas lui qui attire l'attention : ce qui fascine, c'est plutôt le derrière rose et potelé de la dame, offert littéralement, jambes écartées, dans sa fraîche nudité.
Scène libertine : un couple qui s'enlace déjà va rejoindre le lit moelleux, dès que l'homme aura rendu la chambre inaccessible à d'éventuels importuns. Et sur une table, un fruit, rappel du fruit d'Ève, fruit de la connaissance - charnelle bien sûr.
Le petit Napoléon Charles, tenu fermement par la main de sa mère Hortense de Beauharnais, sage par force et levant des yeux admiratifs, est le neveu et à ce moment le seul héritier du grand homme qui célèbre ici son élévation à la puissance suprême.
Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau (1808) (9 / 13)
Tableau
Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau
Peintre
Antoine-Jean Gros
Détail
Tableau terrible, mémorial d'une victoire qui ressemble fort à un désastre : au matin du 9 février 1807, le "vainqueur" découvre des entassements de cadavres : d'hommes morts au combat ? ou de blessés que le gel nocturne a achevés ?
Un petit espoir à l'horizon. C'est le sentiment que traduit cet extrait d'un très grand tableau représentant un épisode tragique de l'histoire de la marine coloniale française, qui fit scandale parce qu'un capitaine incompétent en fut jugé responsable.
Dans quelques instants, les deux jeunes princes enfermés à la tour de Londres sur ordre de l'usurpateur Richard III, seront morts ; un bruit les fait sursauter ; le chien aussi dresse les oreilles : un rai de lumière pénètre par la porte ; l'étrangleur.
Le décor peint à l'arrière-plan du tableau célébrant la Révolution des "Trois Glorieuses" précise le lieu, les alentours de Notre-Dame, et le moment, 28 juillet au soleil couchant, le drapeau tricolore venant d'être hissé sur une tour de la cathédrale.
Un brûle-parfum dégage de forts jets de vapeur formant des volutes gris et souples dans l'atmosphère d'un hammam arabe ou turc, où le peintre a saisi la beauté d'une femme du harem, nue, sans autre ornement que le turban qui ceint son front.