Hérésie. Ce magistrat, conseiller au parlement de Paris, protestant aux opinions calvinistes affichées, plaida avec audace auprès du roi Henri II en faveur de la nouvelle religion. Arrêté, embastillé, il fut condamné à mort.
Supplice
En tant qu'hérétique, pendaison en place de Grève, suivie de la crémation du corps sur le bûcher.
Lèse-majesté, attentat à la vie du roi Charles IX. Ce gentilhomme était impliqué avec Annibal de Coconas dans la conjuration des Malcontents visant à déchoir Charles IX, et placer sur le trône le duc d'Alençon, au lieu du duc d'Anjou alors en Pologne.
Supplice
Décapitation. Après l'exécution, la reine Margot, dont le supplicié avait été l'amant, aurait emporté sa tête et l'aurait conservée à l'hôtel de Nesle. Cette légende est reprise par Alexandre Dumas, et par Stendhal dans Le Rouge et le Noir.
Gabriel de Montgommery (3 / 12)
Personne
Gabriel de Montgommery
Année
1574
Motif
Lèse-majesté. Ce gentilhomme, qui avait involontairement blessé mortellement le roi Henri II lors d'un tournoi, devenu général des huguenots, combattit sans trêve les armées royales. Sa tête était mise à prix par Charles IX et Catherine de Médicis.
Supplice
Décapitation, sous les yeux de Catherine de Médicis qui assistait au spectacle depuis une fenêtre de l'Hôtel de Ville.
Tentative d'assassinat du roi Henri IV. En fait, l'accusé porta un coup de couteau qui ne fit qu'une légère blessure à la lèvre du roi. Les jésuites, dont il avait été l'élève, furent accusés d'avoir inspiré son geste.
Supplice
L'écartèlement, supplice réservé au régicide sous l'Ancien Régime. L'exécution eut lieu 48 heures après la tentative de meurtre.
François Ravaillac (5 / 12)
Personne
François Ravaillac
Année
1610
Motif
Régicide. Le criminel, fervent catholique, psychologiquement instable, hanté par des visions mystiques, dit avoir été chargé d'une mission divine et avoir voulu purger le royaume de "l'Antéchrist Henri IV".
Supplice
L'écartèlement. Condamnation à être "tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes ; sur ces endroits, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la cire et du soufre fondu ; cela fait, son corps tiré à quatre chevaux, ses membres brûlés".
Sorcellerie. La confidente et dame de compagnie de Marie de Médicis avait eu recours, pour soigner son hystérie, à des séances d'exorcisme suspectées d'être des rituels magiques. Elle est aussi accusée d'avoir voulu déposséder le roi de son trésor.
Supplice
La maréchale d'Ancre subit une décapitation, suivie de la crémation du corps sur le bûcher.
"Fratricide par empoisonnement". Après s'être entraînée sur des malades, l'accusée a empoisonné son père, puis ses deux frères et sa sœur pour récupérer la totalité de l'héritage paternel.
Supplice
Eu égard à sa condition de noble, la condamnée est simplement décapitée, après avoir fait amende honorable (avoué publiquement ses fautes) devant Notre-Dame. Puis le bourreau jette son corps dans un bûcher et ses cendres sont dispersées au vent.
Empoisonnements en série, organisation de messes noires, auxquelles aurait participé madame de Montespan désireuse de conserver l'amour du roi, sorcellerie, pratique d'avortements (2500 fœtus auraient été brûlés ou enterrés dans son jardin).
Ce bandit de grand chemin, ennemi public n° 1 de la Régence, leader d'un réseau de plusieurs centaines de brigands, voulut créer une organisation du crime, hiérarchisée et calquée sur le modèle de l'armée.
Supplice
Supplice de la roue (après avoir eu les membres et la poitrine brisés, le condamné reste exposé sur une roue jusqu'à ce que mort s'ensuive).
Régicide. Tentative d'assassinat du roi Louis XV, blessé d'un coup de couteau au moment où il sort du château de Versailles pour aller rejoindre sa famille au Grand Trianon.
Supplice
L'écartèlement. Ce fut la dernière fois, en France, que ce supplice fut infligé à un criminel.
Accusations de lâcheté, de trahison et de corruption formulées à l'encontre du commandant de l'armée royale en Inde, lors de la guerre de Sept Ans : il fut jugé responsable de la perte de l'Inde française, qui passa aux Anglais.
Supplice
Ce bouc émissaire des défaites de la guerre de Sept Ans fut condamné à la décapitation et exécuté. Voltaire prendra sa défense et demandera sa réhabilitation, mais n'obtiendra du parlement que l'abandon de l'accusation de haute trahison.
Ce général chouan, commandant de l'armée catholique et royale de Bretagne, a monté une conjuration visant à tuer le Premier consul Napoléon Bonaparte, afin de rendre le trône au Bourbon Louis XVIII.
Supplice
Le royaliste breton est guillotiné avec 19 autres conjurés. Il refusa la grâce qui lui fut proposée par le Premier consul le matin même de son exécution.