Femme de la noblesse, elle mène grande vie et est criblée de dettes ; instruite par un de ses amants dans l'art de fabriquer des poisons, elle empoisonne son père, en 1666, puis ses deux frères et une sœur en 1670, afin de toucher seule l'héritage.
Fin de vie
Ses crimes découverts, elle s'enfuit en Angleterre, puis à Liège où elle est arrêtée. Elle a la tête tranchée, et est brûlée en place de Grève, à Paris, en 1678, devant la foule curieuse. C'est le premier acte de "l'affaire des Poisons".
Catherine Deshayes, dite La Voisin (1640-1680) (2 / 14)
Inculpée
Catherine Deshayes, dite La Voisin
Faits
Personnage central de l'affaire des Poisons. Chiromancienne, sorcière, avorteuse, tueuse en série, vendeuse de poisons, organisatrice de messes noires, elle aurait même "rendu service" à Madame de Montespan désireuse de reconquérir l'amour du roi.
Fin de vie
Jugée avec 36 complices, elle raconta avoir "brûlé dans le four ou enterré dans son jardin les corps de plus de 2 000 enfants nés avant terme". Elle fut condamnée à mort et brûlée vive en place de Grève en 1680.
Jeune femme royaliste, elle assassine, le 13 juillet 1793, un député de la Convention, qui, dans son journal radical L'Ami du peuple, fait l'apologie de la Terreur et se félicite des massacres dont sont victimes les modérés, les Girondins.
Fin de vie
Condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire dès le 16 juillet 1793, elle est guillotinée le 17. On voit en elle soit une tyrannicide libératrice, soit une sectaire illuminée. L'affaire inspire à David un tableau peint l'année même du crime.
En 1840, en Corrèze, après la mort suspecte de son mari, une dame de petite noblesse est soupçonnée de l'avoir empoisonné. Un pharmacien confirme qu'elle lui a acheté de la mort-aux-rats, au prétexte que sa maison était infestée de rongeurs.
Fin de vie
A la cour d'assises de Tulle, après de longues batailles entre chimistes, experts et contre-experts, l'épouse "empoisonneuse" est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. En 1852, elle est graciée par Louis-Napoléon Bonaparte. Affaire non élucidée.
Irritée par une campagne de presse dirigée contre son mari, ministre des Finances du gouvernement Doumergue, elle assassine, en 1914, Gaston Calmette, directeur du journal Le Figaro qui avait publié divers documents hostiles au ministre.
Fin de vie
Fait rarissime, le président de la République fait une déposition au cours du procès. La criminelle sera finalement acquittée, son crime étant considéré comme un crime passionnel. Elle meurt en 1943, et son mari l'année suivante.
Tueuse en série exerçant le métier de nourrice ; elle tue par strangulation une dizaine d'enfants, dont les siens. Elle échappe d'abord aux soupçons, travaille dans un hôpital d'enfants, puis dans une auberge, où elle étrangle le fils de l'aubergiste.
Fin de vie
Soupçonnée du meurtre de huit enfants, elle est acquittée en 1906, le médecin légiste concluant à des morts naturelles. Elle tue deux autres enfants, et finit par avouer ses crimes : déclarée folle, elle est internée ; elle meurt à l'asile en 1918.
A Loudun (Vienne), 12 décès survenus entre 1927 et 1949 dans l'entourage de la même personne, font soupçonner que cette parente, qui a hérité des biens des victimes, a pu les empoisonner. Leurs restes, exhumés, contiennent tous de l'arsenic.
Fin de vie
"La bonne dame de Loudun", soupçonnée d'être une tueuse en série, sera acquittée au bénéfice du doute, après trois procès à rebondissements où les conclusions des experts en toxicologie apparaîtront confuses et contradictoires. Le doute subsiste.
Marie-Louise Giraud (1903-1943) (8 / 14)
Inculpée
Marie-Louise Giraud
Faits
En 1943, elle est jugée pour avoir pratiqué vingt-sept avortements illégaux dans la région de Cherbourg. Sous l'Occupation, l'avortement est assimilé à un crime contre l'unité du pays, l'Etat et le peuple français.
Fin de vie
Elle est la seule femme "faiseuse d'anges" en France à avoir été guillotinée pour ce motif. Elle inspire le film de Claude Chabrol "Une affaire de femmes". A la suite de cette affaire, une loi promulgue que seul un médecin peut prescrire un avortement.
Violette Nozière (1915-1966) (9 / 14)
Inculpée
Violette Nozière
Faits
Une jeune fille de 18 ans, mythomane, voleuse, libertine, empoisonne père et mère : le père décède, la mère survit. Ce double parricide affole tout le pays, mobilise la presse, la politique, les intellectuels. Une affaire au retentissement exceptionnel.
Fin de vie
La parricide est condamnée à mort par la cour d'assises en 1934, peine commuée en travaux forcés à perpétuité par Albert Lebrun. En 1942, Pétain réduit la peine à 12 ans ; graciée par de Gaulle, elle est réhabilitée en 1963 par la cour d'appel de Rouen.
Etudiante en médecine, orgueilleuse, dominatrice et possessive, elle choisissait et rejetait ses amants, mais n'a pas supporté d'être délaissée par Félix Bailly, qui l'a quittée pour une autre. En 1951, elle le tue de trois balles.
Fin de vie
Jugée en 1953, la criminelle, qui devait inspirer le personnage principal du film "La Vérité" d'Henri-Georges Clouzot, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Libérée pour bonne conduite en 1960, elle part au Maroc, où elle se suicide en 1963.
Simone Weber (née en 1929) (11 / 14)
Inculpée
Simone Weber
Faits
Ancienne maîtresse et meurtrière, en juin 1985, de Bernard Hettier, dont elle découpe le corps avec une meuleuse à béton avant de le jeter dans la Marne, où un pêcheur retrouvera en septembre un tronc, dans une valise lestée d'un parpaing.
Fin de vie
Bien qu'elle ait toujours nié les faits, l'accusée est condamnée en 1991 à 20 ans de réclusion criminelle. Libérée pour bonne conduite en 1999, elle vit chez sa sœur à Cannes. En 2017, elle demande une procédure en révision de sa condamnation.
Elle subissait des violences conjugales depuis 47 ans, et ses trois filles les agressions sexuelles de leur père. Elle abat cet époux violent et père incestueux de trois balles dans le dos avec un fusil de chasse, en 2012, dans le domicile familial.
Fin de vie
L'affaire a suscité des débats sur l'application de la légitime défense dans le cas de violences conjugales. La meurtrière est condamnée en première instance et en appel, à dix ans de prison. François Hollande accorde la grâce présidentielle en 2016.
Jamila Belkacem (née en 1960) (13 / 14)
Inculpée
Jamila Belkacem
Faits
D'origine marocaine, cette aide-soignante mythomane et manipulatrice empoisonne son amant Jacques Brunet, vétérinaire à Bourg-en-Bresse et tente de faire empoisonner son mari René Maillard par sa fille aînée.
Fin de vie
Affaire ayant donné lieu à quatre procès, avec les appels. Chaque fois, l'accusée construit une nouvelle thèse avec un art diabolique du mensonge et de la manipulation. Elle est finalement condamnée en 2006 à la réclusion à perpétuité.
Véronique Courjault (née en 1968) (14 / 14)
Inculpée
Véronique Courjault
Faits
Affaire des bébés congelés : les meurtres de trois nouveau-nés sont avoués par leur mère, à la suite de la découverte, par le père, de deux d'entre eux dans le congélateur de la demeure familiale, à Séoul.
Fin de vie
Le procès de cette mère coupable de trois infanticides est centré sur le trouble du déni de grossesse. Elle est condamnée en 2009 à huit ans de prison par la cour d'assises d'Indre-et-Loire, mais remise en liberté conditionnelle en 2010.