Abbé de Saint-Denis, il sert Louis VI, puis Louis VII. Il devient Régent lors du départ du roi pour la deuxième croisade. Il parvient à créer l'harmonie entre la monarchie et l'épiscopat et fut ambassadeur auprès du pape Calixte II.
Anecdote
Il déconseille fortement au roi Louis VII de faire annuler son mariage avec Aliénor d'Aquitaine. C'est après sa mort que le roi mit son projet à exécution.
Abbé de Citeaux, il est nommé en 1208, Légat Pontifical, et prend la tête de la croisade chargée de réprimer l'hérésie cathare. Il s'appuie sur Simon IV de Montfort pour mener une conquête impitoyable.
Anecdote
Lors de la prise de Béziers en 1209, on lui a attribué ces mots terribles : "Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens."
Évêque de Beauvais, il se met au service du Roi d'Angleterre Henri V, puis de son fils Henri VI. Il négocie la remise aux Anglais de Jeanne d'Arc, capturée par les Bourguignons. Il est chargé du procès de la pucelle d'Orléans qu'il fait condamner.
Anecdote
Jeanne, conduite au bûcher, lui aurait déclaré : "Évêque, je meurs par vous !"
Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) (4 / 14)
Homme d'Eglise
Cardinal de Richelieu
Particularités
Il est le principal Ministre de Louis XIII. En lutte à l'extérieur contre les Habsbourg, et à l'intérieur contre la noblesse et les protestants, sa politique sans concession affermit le trône du roi et assure la puissance du royaume.
Anecdote
En 1630, lors de "la journée des dupes", la reine mère exige son renvoi et tous le croient perdu, mais le roi le confirme dans sa charge et contraint Marie de Médicis à l'exil.
Principal ministre d'État durant 18 ans, il sert la régente Anne d’Autriche, puis Louis XIV. Il fait face à la Fronde parlementaire et à la Fronde des Princes. Il termine la guerre de Trente Ans en signant l’avantageux traité de Westphalie.
Anecdote
Il s'est constitué une immense fortune qu'il lègue par testament au roi, mais celui-ci le refuse.
Évêque "in partibus" de Corinthe, il est l'un des meneurs de la Fronde. Il devient cardinal malgré l'opposition de Mazarin, qui le fait arrêter. Parvenu à s'échapper, il parcourt l'Europe et, considéré comme papabile, il participe à trois conclaves.
Anecdote
A la fin de sa vie, il rédige ses Mémoires dont le sous-titre est : "Contenant ce qui s'est passé de plus remarquable en France, pendant les premières années du règne de Louis XIV."
A 73 ans, il est nommé cardinal et devient le principal ministre de Louis XV. Il stabilise la monnaie, mais se heurte aux jansénistes et au parlement. Partisan de la paix, il se laisse quand même entraîner dans la guerre de Succession d’Autriche.
Anecdote
Du fait de la durée de son ministère et de son grand âge, il fut surnommé "Son Eternité".
Abbé, il est le précepteur de Philippe d’Orléans, futur Régent, dont il partagera les débauches. Il devient archevêque puis cardinal. Principal Ministre de l'État sous la Régence, il mène une politique de paix et de rapprochement avec l’Angleterre.
Anecdote
Il fut interprété par jean Rochefort, en 1975, dans le film "Que la fête commence" de Bertrand Tavernier.
Évêque de Strasbourg, grand Aumônier de France, il est, malgré lui, impliqué dans l’affaire du collier de la reine. Embastillé 9 mois, il est reconnu innocent lors du procès. A la Révolution, il refuse la constitution civile du clergé et émigre.
Anecdote
Alors qu'il est ambassadeur en Autriche, l'impératrice Marie-Thérèse, choquée par ses manières, demande et obtient son rappel.
Prêtre, il écrit : "Qu'est-ce que le tiers état ?". Rejeté par le clergé, il siège avec le tiers état et dans les débuts de la Révolution, il joue un rôle de premier plan. Il vote la mort de Louis XVI et abandonne officiellement sa charge de prêtre.
Anecdote
Lors de la seconde Restauration, accusé de régicide, il doit s'exiler pendant quinze ans et ne peut rentrer en France qu'en 1830.
Henri Jean-Baptiste Grégoire (1750-1831) (11 / 14)
Homme d'Eglise
Abbé Grégoire
Particularités
Évêque constitutionnel, il se rallie au tiers état. Député à l'Assemblée Constituante, il réclame l'abolition totale des privilèges et de l'esclavage, et prône le suffrage universel. En 1792, il défend l'abolition de la royauté.
Anecdote
En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française, ses cendres ont été transférées au Panthéon.
Félicité Robert de Lamennais (1782-1854) (12 / 14)
Homme d'Eglise
Félicité Robert de Lamennais
Particularités
Prêtre, élu député à l'Assemblée nationale en 1848, il s'est opposé auparavant au gouvernement royal par ses écrits polémiques remettant en cause l'union de l'Eglise et de la monarchie. Il est un précurseur du catholicisme social.
Anecdote
Brouillé avec l'Eglise, et conformément à ses dernières volontés, il est enterré civilement dans la fosse commune du cimetière du Père-Lachaise.
Archevêque de Paris, Grand Aumônier, Sénateur de l’empire, il soutient la politique "italienne" de Napoléon III contre une grande partie des catholiques français. Arrêté par la Commune, il est exécuté pendant la "semaine sanglante".
Anecdote
Après la Commune, il reçoit des obsèques nationales.
Appartenant à l'ordre des Capucins, il a été résistant, et député. Toute sa vie, il mène le combat contre la pauvreté, fondant le mouvement des chiffonniers d’Emmaüs, et mobilisant le pays pour lui faire prendre conscience de la misère sociale.
Anecdote
Il a été désigné 16 fois "personnalité préférée des Français".