Tempera à la colle et or, en grisaille, avec un rendu de sculpture, qui représente la servante aidant Judith à mettre la tête d’Holopherne dans un sac.
Judith est seule. Sa jambe gauche dénudée, posée sur la tête coupée, suggère les moyens dont elle a usé pour séduire Holopherne. En arrière-plan, le paysage rappelle les sfumatos de Léonard de Vinci.
Michel Leiris, après avoir vu cette œuvre, une Judith rousse sur fond noir, écrit que l’érotisme fut dès lors "nécessairement placé pour [lui] sous le signe du tourment, de l’ignominie et, plus encore, de la terreur".
Dans cette composition très théâtrale, Judith représente l’indépendance de Venise face à l'empire de Philippe II d’Espagne, comme le montre l’aigle des Habsbourg sur l’étendard.
Le peintre saisit Judith en pleine action, le sang giclant sur le drap et l’oreiller, en dessous d’une tenture rouge. La vieille servante, de profil, tient le sac destiné à emporter la tête.
La scène d’une grande violence montre les efforts des deux femmes. L’artiste se représente sous les traits de Judith tandis qu’Holopherne a les traits d’Agostino Tassi, son ancien violeur.
Dans La Cousine Bette, Balzac écrit : "La cantatrice ressemblait à la Judith d(e)… : même fierté de pose, même visage sublime, des cheveux noirs tordus sans apprêt, et une robe de chambre jaune à mille fleurs brodées...".
Dans ce tableau d’un grand peintre flamand de la Contre-Réforme, Judith est une femme
puissante, qui symbolise la lutte victorieuse de l’Église contre le protestantisme.
Ce peintre né à Arles, dont il porte le prénom du premier évêque, est un disciple du Caravage. La scène, en clair-obscur, est éclairée à la chandelle par la servante.
Une des Peintures noires, fresques peintes sur les murs de la Quinta del Sordo. Judith a ici l’image d’une femme castratrice, peut-être celle de Leocadia, l'amante de l'artiste.
Le peintre, amateur de sujets orientaux, représente Holopherne endormi, abandonné après l’acte amoureux, avant la décapitation. Ce caractère profane, évacuant toute dimension biblique, a beaucoup choqué.
Dans cette peinture à l’huile rehaussée d’or, la scène a perdu toute dimension religieuse, Judith est une séductrice, son visage traduit la jouissance, ses doigts ressemblent à des griffes.