Scène de l'agonie du Christ, abandonné de tous, à Gethsémani : l'artiste, dans un moment de dépression, donne à Jésus son propre visage et identifie ses souffrances aux siennes. Comme lui, il semble dire " Mon âme est triste jusqu'à la mort".
"Christ aux outrages" : au prétoire, après l'interrogatoire devant Pilate, les soldats crachent au visage de Jésus, le couvrent de sarcasmes, lui mettent sur la tête une couronne d'épines et dans la main un sceptre (un roseau) puisqu'il se prétend roi.
"Voici l'Homme" : Pilate, après s'en être lavé les mains, présente un Christ flagellé, couronné d'épines, à la foule qui hurle : "Crucifie-le". L'artiste fustige la versatilité de cette populace qui accueillait Jésus triomphalement 4 jours plus tôt.
Sur le chemin du Golgotha, une grande diagonale ascendante est constituée par le groupe des saintes femmes indifférenciées formant une masse sombre simplifiée à l'extrême, à laquelle répond l'autre masse noire des soldat à l'arrière-plan.
Crucifixion vue par un peintre expressionniste, qui exprime son angoisse, sa souffrance physique et mentale, en donnant son propre visage au Christ. à qui sept personnages au premier rang tournent le dos et semblent crier "D'où me viendra le secours ?".
Réalisée par un peintre académique, cette scène ne se réfère à aucun passage des Evangiles : un homme portant une croix vient étreindre le corps du Christ expirant sur la sienne : obsession de la mort chez un artiste qui a déjà perdu trois enfants ?
C'est la dernière parole du Christ "Tout est accompli". Le peintre romantique ne montre que les ombres des crucifiés. Sous un ciel d'orage, la foule des curieux et les soldats rentrent à la ville, inconscients de la portée cosmique de l'événement.
Scène de la"Déposition", peinte à la voûte de Saint-Philippe-du-Roule (Paris). Joseph d'Arimathie, aidé de Jean, tient le corps du Christ ; à gauche, les saintes femmes en pleurs, à droite, Marie effondrée.
"Mater dolorosa", peinte par l'artiste (d'après Delacroix) quelques mois avant sa mort tragique en juillet 1890, à l'intention de sa sœur Willemien, et dont il envoya un exemplaire à son frère Théo. L'unique figure du Christ qu'il ait jamais peinte.
Tableau réalisé à Pont-Aven, représentant un calvaire breton, près de la mer, au-dessus des dunes : au pied de la croix une Vierge de pitié, accompagnée de deux saintes femmes, tient dans ses bras un Christ mort. Une bretonne est assise au premier plan.
Dernière scène de la Passion, vue par le maître du romantisme : Marie soutient la tête de son fils ; Marie-Madeleine contemple les plaies des pieds de Jésus ; Jean tenant entre ses mains la couronne d'épines médite sur une royauté terrestre dérisoire.