Tableau | Le Jugement de Pâris |
Peintre | Pierre-Paul Rubens |
Commentaire | Aphrodite, Héra, Athéna font assaut de charme et de promesses pour recevoir de la main de Pâris la pomme qui désignera la plus belle. Il choisit Aphrodite qui, pour l'emporter sur ses rivales, lui a promis l'amour de la plus belle femme du monde : Hélène. |
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Tableau | L'Enlèvement d'Hélène |
Peintre | Luca Giordano |
Commentaire | Le prince troyen Pâris vint chercher la reine de Sparte, épouse de Ménélas, promise par Aphrodite, et l'emmena à Troie. Furieux, Ménélas monta avec son frère Agamemnon une puissante expédition pour aller récupérer son épouse. |
Texte | Hélas, quel homme abattit le pin, source de larmes pour Ilion, dont le Priamide façonna le navire fatal sur lequel, à force d'avirons barbares, il vogua vers mon foyer, vers ma funeste beauté, pour s'unir amoureusement à moi ?" (Euripide, Les Troyennes) |
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Tableau | Le Sacrifice d'Iphigénie |
Peintre | Charles de La Fosse |
Commentaire | La flotte grecque étant retenue en Eubée par l'absence de vent, le devin Calchas révéla que la déesse Artémis, offensée par Agamemnon, exigeait qu'il sacrifiât sa fille. Mais elle se contenta, in extremis, d'une biche, pour laisser la flotte repartir. |
Texte | Quand elle vit son père debout devant l'autel, et près de lui les ministres du sacrifice qui cachaient encore leur fer, et le peuple qui pleurait en la voyant, muette d'effroi, elle fléchit le genou et se laissa aller à terre. |
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Tableau | Procession du cheval de bois dans Troie |
Peintre | Giambattista Tiepolo |
Commentaire | Le rusé Ulysse permit aux Grecs de pénétrer dans Troie, qu'ils assiégeaient depuis 10 ans : il remplit de guerriers le ventre d'un cheval de bois, qu'il prétendit être une offrande à Athéna : les Troyens eux-mêmes l'introduisirent dans leurs murs. |
Texte | La statue monte, menaçante. Quatre fois, au seuil de la porte, la machine s'arrête, et les armes résonnent à l'intérieur. Nous persistons pourtant, et aveuglés par notre folie, installons en notre sainte citadelle ce monstre de malheur. (Énéide) |
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Tableau | Laocoon |
Peintre | Le Greco |
Commentaire | Les Grecs feignaient de lever le siège en laissant un énorme cheval de bois sur le rivage. Un prêtre invita les Troyens à la méfiance. En vain, car il fut tué ainsi que ses fils par deux serpents, mort interprétée comme un châtiment de son impiété. |
Texte | Timeo Danaos, et dona ferentes. (Je crains les Danaens, même quand ils font des offrandes) |
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Tableau | La Colère d'Achille |
Peintre | Jacques-Louis David |
Commentaire | Achille, outragé par Agamemnon qui lui a enlevé sa captive Briséis, refuse de continuer à prendre part aux combats et se retire sous sa tente. Son abstention entraîne des défaites pour les Achéens et les met en grand péril. Ainsi débute l'Iliade. |
Texte | Chante, déesse, la colère du fils de Pélée, colère funeste, qui causa mille douleurs aux Achéens, précipita chez Adès mainte âme forte de héros, fit de leurs corps la proie des chiens et des oiseaux : la volonté de Zeus s'accomplissait. (Iliade) |
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Tableau | Hélène à la Porte Scée |
Peintre | Gustave Moreau |
Commentaire | La beauté éclatante de cette femme venue sur le rempart de Troie assister au combat singulier entre Ménélas et Pâris (ses deux maris) excite la curiosité des vieux chefs troyens qui l'admirent et la maudissent à la fois (Iliade, chapitre III) |
Texte | À mi-voix ils s'adressèrent ces mots ailés : "Il ne faut pas s'indigner si Troyens et Achéens souffrent tant de maux pour une telle femme. Son visage ressemble à celui des Immortelles. Pourtant, malgré sa beauté, qu'elle s'en retourne sur ses vaisseaux". |
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Tableau | Les Adieux d'Hector et d'Andromaque |
Peintre | Joseph-Marie Vien |
Commentaire | La rencontre, sur le rempart troyen, d'Hector juste avant son combat contre Ajax, avec son épouse et leur jeune enfant Astyanax, est une scène des plus émouvantes : la tendresse conjugale et paternelle s'y exprime en traits inoubliables. |
Texte | Hector, dit-elle, tu remplaces mon père et ma vénérable mère; tu es mon frère, tu es mon époux plein de jeunesse ; ah ! pitié ! Reste ici sur le rempart ; ne fais pas de ton fils un orphelin, de ta femme une veuve." (Iliade) |
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Tableau | Achille recevant les envoyés d'Agamemnon |
Peintre | Jean-Auguste-Dominique Ingres |
Commentaire | Les défaites des Grecs se multipliant, Agamemnon, prêt à rendre Briséis, envoie vers Achille une ambassade conduite par Ulysse, pour tenter de le ramener à la raison et le convaincre de revenir au combat. Mais Achille reste inflexible et refuse. |
Texte | Allons, debout, dit Ulysse, si tu veux tirer d'affaire les Achéens accablés par la mêlée troyenne. Renonce à la discorde, instrument des maux, car la bienveillance vaut mieux. Agamemnon t'offre de riches présents si tu oublies ta colère. (Iliade). |
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Tableau | Achille se lamentant sur le corps de Patrocle |
Peintre | Gavin Hamilton |
Commentaire | Voyant les Achéens subir défaite sur défaite, Achille a autorisé Patrocle à aller prendre part aux combats et lui a même prêté ses propres armes. Mais Patrocle est tué par Hector. Quand il l'apprend, Achille est furieux et désespéré. |
Texte | Les Achéens, toute la nuit, pleurèrent Patrocle. Le fils de Pélée dirigea les lamentations, ses mains meurtrières posées sur la poitrine de son compagnon, sans cesser de gémir, tel un lion barbu auquel un chasseur de cerfs a ravi ses petits. (Iliade) |
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Tableau | Achille vainqueur d'Hector |
Peintre | Pierre-Paul Rubens |
Commentaire | Pour venger son ami Patrocle tué par Hector, Achille furieux accepte de reprendre le combat. Sa haine pour Hector s'exprime en termes farouches. Sans respect pour l'adversaire abattu, il mutile son cadavre, l'insulte, le traine derrière son char. |
Texte | Ne me supplie pas, chien ! Puissé-je avoir le courage de dévorer ta chair toute crue, pour tous les maux que tu m'as faits ! Ta mère ne pleurera point sur un lit funèbre celui qu'elle enfanta ; chiens et oiseaux te dévoreront tout entier. (Iliade) |
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Tableau | Les Funérailles de Patrocle |
Peintre | Jacques-Louis David |
Commentaire | Sur un bûcher haut comme une montagne, Achille fait brûler le corps de son compagnon, et organise un holocauste de victimes sacrificielles (moutons, chiens, chevaux, mais aussi 12 jeunes fils de nobles troyens), puis toute une série de jeux funéraires. |
Texte | Comme un père qui se lamente en brûlant les ossements de son jeune fils, dont la mort accable de tristesse ses malheureux parents, ainsi Achille gémissait en brûlant les os de son compagnon, se roulant devant le bûcher et se lamentant. (Iliade) |
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Tableau | Priam aux pieds d'Achille |
Peintre | Jérôme-Martin Langlois |
Commentaire | Achille, si violent, presque sauvage parfois, montre une tendresse et une humanité émouvantes, lorsque, touché par les supplications de son ennemi, le vieux roi Priam, qui s'est jeté à ses pieds, il consent à lui rendre le cadavre de son fils Hector. |
Texte | Tous deux ils pleuraient : l'un, se souvenant d'Hector tueur d'hommes versait des larmes abondantes, prosterné aux pieds d'Achille. Achille versait des larmes sur son père, et sur Patrocle. Et de leurs gémissements retentissait la demeure. (Iliade) |
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Tableau | La Douleur d'Andromaque |
Peintre | Jacques-Louis David |
Commentaire | L'épouse du héros troyen tué par Achille se lamente, montrant de la main droite le corps nu de son mari étendu sous ses yeux, et tenant de la gauche son fils Astyanax blotti dans son giron. Au pied du lit, le fameux casque à plumes du grand guerrier. |
Texte | Cher époux, tu es mort à la fleur de l'âge, et tu me laisses veuve dans ton palais, avec cet enfant, que nous fûmes assez malheureux pour mettre au monde ! Toi, le défenseur d'Ilion, le sauveur des Troyennes et de leurs enfants, tu n'es plus. (Iliade) |
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Tableau | Énée quitte Troie en flammes |
Peintre | Charles Van Loo |
Commentaire | Un valeureux guerrier troyen fuit sa ville en ruine, avec son fils Ascagne, son père Anchise qu'il porte sur son dos, sa femme Créuse : avec la statuette d'un dieu du foyer qu'elle tend au vieillard, il fondera en Italie une nouvelle Troie : Rome. |
Texte | Déjà les tourbillons de l'incendie s'approchent de nous. Allons, père chéri, dis-je, je vais te prendre sur mes épaules et ce fardeau me sera léger. Quoi qu'il advienne, nous aurons un seul et même péril, un seul salut. (Énéide) |
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