Le tableau représente une célèbre hétaïre grecque du Ve siècle avant J.C. qui, dit-on, demanda 10 000 drachmes à Démosthène mais s’offrit gratuitement à Diogène. Elle est ici représentée en femme vénale, avec de l’argent devant elle.
La Tentation de saint Thomas d’Aquin (1632) (2 / 13)
Titre du tableau
La Tentation de saint Thomas d’Aquin
Peintre
Diego Velasquez
Description
La toile représente le novice qui a résisté à la tentation, incarnée par une prostituée mise en fuite par un tison enflammé. Il est soutenu par un ange, tandis que l’autre tient un ruban blanc, symbole de chasteté.
Trois personnages, la courtisane, le client, la maquerelle, et un personnage extérieur à la transaction, probable autoportrait du peintre, joyeux compagnon de taverne, cistre et bock de bière en mains, qui regarde le spectateur.
Illustration d’une scène de la Genèse : pour se venger de son beau-père, une femme se voile, passant pour une prostituée, et le fait ainsi succomber à la tentation.
"Venterana" (femme à sa fenêtre) était le surnom donné aux prostituées. Ici, elles sont deux, en pleine lumière, tandis que les souteneurs, à l’arrière-plan, sont presque dissimulés dans l’ombre.
Représentation académique d’une fin d’orgie, condamnée par le prince Napoléon qui y voit, à juste titre, une condamnation de sa propre époque. La composition de l’œuvre est inspirée par Raphaël.
Tableau académique du Second Empire. L’hétaïre du IVe siècle av. J.C. comparaît devant les héliastes pour avoir introduit une religion étrangère à Athènes. Son défenseur la dénude, et, en dévoilant sa beauté, obtient son acquittement.
L’œuvre, que le peintre appelait aussi "La Partie carrée", a fait scandale au Salon des Refusés. La femme nue aux côtés des hommes habillés, le panier de fruits renversé, la grenouille, nom argotique donné aux prostituées : tout renvoie à la luxure.
Pastel sur monotype qui rompt avec l’esthétique classique. Les corps sont lourds, déformés, selon la théorie naturaliste qui lie misère, vice et délabrement physique. A la robe noire de la tenancière s’oppose la nudité ostentatoire des filles.
Ce peintre, illustrateur, caricaturiste et polémiste, un temps proche des impressionnistes, ami de Verlaine et Rimbaud, représente ici une scène de bordel très colorée. L’homme, habillé, voit défiler les filles, plus ou moins dénudées.
Portrait de Mademoiselle Valtesse de la Bigne (1879) (11 / 13)
Titre du tableau
Portrait de Mademoiselle Valtesse de la Bigne
Peintre
Henri Gervex
Description
Ce peintre reconnu en son temps représente ici une demi-mondaine richement vêtue : surnommée "l’Union des peintres" pour sa proximité avec les artistes, maîtresse d’Offenbach, elle ruine ensuite des hommes riches, comme le prince de Sagan.
Le peintre albigeois avait, dit-on, une chambre dans cette maison close parisienne, La Fleur blanche. Le pastel montre les filles assises, attendant le client.
Cette toile d’un peintre suisse de la Nouvelle Objectivité représente, dans des tons glauques, une maison close. La maquerelle discute devant un verre avec le client, tandis que la prostituée somnole sur un canapé.