Dans la rue Saint-Antoine abondamment pavoisée, un groupe de personnes fête le nouveau 14 juillet, institué fête nationale par la loi du 6 juillet 1880. Tous les âges, toutes les classes sociales sont représentés : fête nationale oblige !
Une journée venteuse sur le Pont des Arts (1882) (2 / 13)
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Une journée venteuse sur le Pont des Arts
Particularités
Scène située sur la passerelle enjambant la Seine entre l'Institut de France et la Cour carrée du Louvre. Le peintre s'est positionné quai du Louvre puisque la coupole de l'Institut de France est visible à l'arrière-plan.
Une de ces "colonnes Morris" destinées à la publicité et à la promotion des spectacles. Derrière le motif principal, on reconnaît le Grand Café (aujourd'hui hôtel Scribe), ainsi que le carrefour de la rue Scribe et du boulevard des Capucines.
Réunion politique de militants socialistes dans une salle de Ménilmontant, où "l'on voit fumer les cerveaux avec les pipes et les lampes" (Anatole France).
Parisienne place de la Concorde (vers 1889) (5 / 13)
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Parisienne place de la Concorde
Particularités
Image de la femme élégante de l'époque ! La couturière Jeanne Paquin a mis le noir à la mode. La silhouette en S reste la règle, mais la ligne se veut fluide ; la finesse de la taille met les hanches en valeur, un boa de plumes s'enroule autour du cou.
Un paradis pour les gourmands, un lieu chic qui se situait au n°6 de l'avenue des Champs-Élysées, une grande salle aux murs peints et ornés de grands miroirs aux moulures dorées. L'atmosphère élégante et feutrée de l'endroit est palpable.
Au palais Garnier, après un spectacle de ballet, des messieurs d'âge respectable envahissent le plateau et tentent d'acheter les faveurs des jeunes danseuses. L'une d'elles, déjà enlacée d'un bras "paternel", semble hésiter à saisir "la bonne occasion".
Boulevard des Capucines, devant le Théâtre du Vaudeville (1889) (8 / 13)
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Boulevard des Capucines, devant le Théâtre du Vaudeville
Particularités
Une des grandes artères aménagées sur le tracé des anciennes fortifications, et dont le peintre aime saisir l'animation et les scènes pittoresques : ici, un beau militaire parade en bombant le torse : regards admiratifs d'une modiste et d'une bourgeoise !
Tableau lorgnant clairement du côté de la critique sociale : alors qu'il neige sur Paris, un riche personnage chaudement vêtu, cigare aux lèvres, n'a même pas un regard pour les mendiants dépenaillés qui attendaient sa sortie, espérant quelque aumône !
Cette femme seule dans une rue déserte ne serait-elle pas une prostituée déguisée en bourgeoise ? La rue représentée porte le nom d'un grand écrivain, populaire à l'époque pour son opposition au ministère Villèle et son soutien à l'indépendance grecque.
Sortie des ouvrières de la Maison Paquin (1907) (11 / 13)
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Sortie des ouvrières de la Maison Paquin
Particularités
Rue de la Paix, en vue de la place Vendôme, se situe ce temple de la haute couture dont le nom est synonyme d'élégance parisienne jusqu'au-delà des frontières. La Maison se démarque par "ses robes du soir romantiques, et ses tailleurs garnis de fourrure".
Ce tableau appelé aussi "L'Absinthe" montre deux personnages attablés : un homme semblant issu du monde interlope de Montmartre et présentant une mine patibulaire, et une femme au statut équivoque attendant avec une résignation ennuyée.
Célèbre acteur, ainsi nommé pour le distinguer de son frère Ernest qualifié de "cadet". Sociétaire de la Comédie Française. Il est le créateur, en 1897, du rôle de Cyrano de Bergerac, au Théâtre de la Porte Saint-Martin.