La loi qui porte son nom met en place le "collège pour tous" ou "collège unique", par regroupement des CEG et CES. C'est la fin des filières, tous les enfants reçoivent le même enseignement jusqu'à l'entrée en seconde.
Alain Savary (3 / 13)
Ministre
Alain Savary
Années du mandat
mai 1981-juillet 1984
Chef(s) du gouvernement
Pierre Mauroy
Particularités
Il crée les ZEP et les bacs pros et supprime l'orientation en fin de cinquième et la sélection à l'entrée de l'Université. Il démissionne suite au retrait de son projet de loi créant "un grand service public, unifié et laïc, de l'Éducation nationale".
Il fixe comme objectif 80 % de réussite des élèves au bac. Il demande un retour aux "fondamentaux" et à l'instruction civique et veut qu'on fasse apprendre et chanter la Marseillaise dans les écoles.
Il veut mettre l'élève au centre des apprentissages. Il modifie le recrutement des enseignants (niveau licence et une année de formation obligatoire en IUFM).
Suspend ou adoucit les projets de réforme, pour calmer les esprits et "épurer l'atmosphère" en période de contestation étudiante, car "c'est la hantise de tout ministre d'avoir les lycéens dans la rue". Relance le recrutement d'enseignants.
Il introduit les langues vivantes à l'école primaire, met en place le bac avec les filières L, ES et S, réforme les études supérieures. Son projet de réforme de la loi Falloux, qui aurait bénéficié aux écoles privées, est vivement critiqué et échoue.
Lutte renforcée contre l'échec scolaire, l'illettrisme : dédoublement de certaines classes de CP, insistance sur la maîtrise de la langue, création des TPE (travail personnel encadré). Il interdit les signes religieux ostensibles à l'école.
Maintien de la semaine de 4 jours décidée par son prédécesseur Xavier Darcos. Renforcement de l'accompagnement éducatif personnalisé. Non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Réforme de l'évaluation des enseignants.
Retour à la semaine de 4 jours et demi. Mille postes supplémentaires dans le primaire avec priorité aux RASED (aide aux élèves en difficulté). Réforme des rythmes scolaires.
Réforme de l'éducation prioritaire pour réduire les inégalités sociales, insistance sur les "valeurs républicaines", sur l'enseignement des langues vivantes (aux dépens du latin et du grec), réforme de l'évaluation. Première femme à occuper ce poste.
Il mène une réforme du baccalauréat général et technologique et une réforme du lycée. Mise en place des classes de CP à 12 élèves dans les REP. Il détient le record de longévité à ce poste sous la Ve République.