Ce prêtre espagnol né au Mexique lança en 1810 le Grito de Dolores, proclamation en faveur de l'insurrection contre les troupes de Joseph Bonaparte. Vaincu à la bataille du pont de Calderon, jugé et décapité, il est considéré comme le père de la Patrie.
Disciple d'Hidalgo auquel il succéda à la tête de la rébellion contre Bonaparte, il prit Oaxaca et Acapulco avant de subir le même sort que son mentor, et d'être fusillé en 1815 au terme d'un procès cependant plus "soigné".
Ce héros de l'indépendance, bras droit de Morelos élevé au rang de lieutenant-général pour ses talents de stratège, fut capturé en 1814 et exécuté aux arcades de Valladolid pendant que les cloches de la cathédrale sonnaient le glas.
Cet indigène et quarteron de sang africain, insaisissable successeur de Morelos considéré comme le "George Washington du Mexique", accéda à la présidence à l'occasion d'un coup d'état et fut destitué de la même façon quelques mois plus tard.
D'abord lieutenant royaliste, il se rallia aux indépendantistes de Guerrero et fut couronné empereur en 1822 sous le nom d'Augustin Ier. Chassé en 1823 par les partisans de la République, il fut exécuté en 1824 à son retour d'exil à Londres.
Président de la République à 11 reprises entre 1833 et 1855
Particularités
Artisan de l'avènement de la République, surnommé "le Napoléon de l'Ouest" par ses partisans, ce militaire à la longévité exceptionnelle ne put empêcher l'indépendance du Texas ni la perte de vastes territoires au profit des États-Unis.
Président de la République à 4 reprises entre 1858 et 1872
Particularités
Indigène zapotèque devenu gouverneur d'Oaxaca, il fut l'artisan de la Constitution de 1857 et promulgua des lois de Réforme qui constituent la base de l'État mexicain moderne.
Président de la République (1876-1880 et 1884-1911)
Particularités
Héros de la lutte contre les troupes de Maximilien porté à la présidence, il gouverna en despote pendant une longue période appelée porfiriat, spoliant les paysans au profit des hacenderos, avant d'être destitué par la Révolution mexicaine.
Ce traître qui complota et renversa le président Madero à l'issue de la Décade tragique en 1913, s'exila lors de la guerre civile. Alcoolique portant des lunettes noires, il fut surnommé "la cucaracha" (le cafard) dans la version mexicaine de la chanson.
Gouverneur de Coahuila, il fut le premier à s'opposer à Huerta. Allié de circonstance de Villa, il l'éloigna du pouvoir, sapant sa base à la faveur d'une réforme agraire. Lors de la lutte pour sa succession, il fut assassiné dans sa fuite vers Veracruz.
Éduqué chez les jésuites, ce notable se présenta en 1910 contre Diaz qui le fit emprisonner. Évadé, il se fit "apôtre de la Révolution" et accéda à la présidence, mais se brouilla avec Zapata et fut trahi par Huerta qui le fit exécuter.
Cet ancien bandit rangé aux côtés de Madero devint mondialement célèbre lors de la prise de Ciudad Juarez par la ruse en 1913. Après une longue guérilla contre Carranza, il négocia sa reddition mais finit assassiné sur ordre d'Obregon.
Général de la junte révolutionnaire de l'État de Morelos
Particularités
Ce "charro" du Morelos, icône de la mexicalité, énonça le plan d'Ayala prévoyant la restitution des terres aux petits propriétaires. Madériste déçu, il lutta pour ses idéaux jusqu'à sa mort dans une embuscade tendue par les sbires de Carranza.
Ministre de la guerre et de la marine de Carranza auquel il succéda, il perdit un bras lors de la bataille de Trinidad contre Villa en 1915. Président réformateur et anticlérical, il fut assassiné lors d'un banquet par un étudiant catholique.