Petites phrases de présidents de la République française (1)
Comment voulez-vous que je me mêle de vos querelles ? Je suis la reine d'Angleterre. (1 / 14)
Petite phrase
Comment voulez-vous que je me mêle de vos querelles ? Je suis la reine d'Angleterre.
Président
Félix Faure
Année
1898
Contexte
Référence monarchique utilisée par un président, alors que son ministre Poincaré lui demandait d'intervenir lors d'un Conseil des ministres houleux. "Ce pauvre sire n'est pas un président, c'est un figurant" disait de lui Alexandre Millerand.
Maintenant, mon veston et ma plume... Ma carrière commence ! (2 / 14)
Petite phrase
Maintenant, mon veston et ma plume... Ma carrière commence !
Président
Raymond Poincaré
Année
1920
Contexte
Exclamation d'un président soulagé de quitter ses fonctions, et pressé de se consacrer à sa passion, l'écriture. Il n'a que 59 ans, s'est utilement investi pendant la guerre, mais ne souhaite pas se représenter. Il sera pourtant rappelé au pouvoir.
Je suis un républicain de gauche. Je ne fais appel qu'aux voix de gauche. J'entends gouverner à gauche avec une majorité de gauche. (3 / 14)
Petite phrase
Je suis un républicain de gauche. Je ne fais appel qu'aux voix de gauche. J'entends gouverner à gauche avec une majorité de gauche.
Président
Gaston Doumergue
Année
1924
Contexte
Profession de foi d'un président qui annonce clairement la couleur lors de son entrée en fonction. Il est vrai que son prédécesseur, Alexandre Millerand, homme de gauche, avait évolué vers la droite au fil des ans.
Je ne vais pas mal. Mais rassurez-vous, un jour, je ne manquerai pas de mourir. (4 / 14)
Petite phrase
Je ne vais pas mal. Mais rassurez-vous, un jour, je ne manquerai pas de mourir.
Président
Charles de Gaulle
Année
1965
Contexte
Réponse plaisante faite par un président, lors d'une conférence de presse, à un journaliste qui l'interroge sur son état de santé. Il a 75 ans, termine un premier mandat et nul ne sait s'il se lancera dans une nouvelle candidature à la fin de l'année.
La politique de la France ne se fait pas à la corbeille. (5 / 14)
Petite phrase
La politique de la France ne se fait pas à la corbeille.
Président
Charles de Gaulle
Année
1966
Contexte
Réponse adressée à un journaliste l'interrogeant sur la baisse de la Bourse, par un président, militaire de carrière, peu passionné par les spéculations financières et les fluctuations de la Bourse.
Mais arrêtez donc d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu ! (6 / 14)
Petite phrase
Mais arrêtez donc d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu ! Foutez-leur la paix !
Président
Georges Pompidou
Année
1966
Contexte
Sévère leçon donnée par un Premier ministre à un certain Jacques Chirac qui lui apporte un dossier chargé de décrets à parapher. L'inflation législative n'a pas cessé depuis.
Que voulez-vous, les Français aiment la bagnole. (7 / 14)
Petite phrase
Que voulez-vous, les Français aiment la bagnole.
Président
Georges Pompidou
Année
1973
Contexte
Argument opposé par le président aux contestataires qui évoquent les nuisances sonores et écologiques du périphérique parisien dont il est un ardent défenseur. Lui-même adore les voitures de sport.
C'est quand même ennuyeux que dans l'intervalle vous soyez devenu l'homme du passif. (8 / 14)
Petite phrase
C'est quand même ennuyeux que dans l'intervalle vous soyez devenu l'homme du passif.
Président
François Mitterrand
Année
1981
Contexte
Formule assassine utilisée par le candidat socialiste contre son adversaire lors du débat télévisé de l'entre-deux-tours. C'est une revanche, car sept ans plus tôt, ce socialiste avait été surnommé "homme du passé".
Un chef, c'est fait pour cheffer. (9 / 14)
Petite phrase
Un chef, c'est fait pour cheffer.
Président
Jacques Chirac
Année
1992
Contexte
Néologisme figurant dans une déclaration faite au Figaro Magazine par un maire de Paris qui sera bientôt élu président, pour faire savoir que l'autorité est sa qualité première.
Bien sûr que je suis de gauche, je mange de la choucroute, je bois de la bière... (10 / 14)
Petite phrase
Bien sûr que je suis de gauche, je mange de la choucroute, je bois de la bière...
Président
Jacques Chirac
Année
1995
Contexte
Réplique ironique et provocatrice du candidat à la présidentielle, quand un journaliste lui demande "Êtes-vous de gauche ?". Deux secondes plus tôt, il disait à propos de Philippe Séguin "Ne me dites pas qu'il a une morphologie de droite".
Ce ne sont pas des bovins, ce sont des chefs-d'œuvre. (11 / 14)
Petite phrase
Ce ne sont pas des bovins, ce sont des chefs-d'œuvre.
Président
Jacques Chirac
Année
2005
Contexte
Comparaison faite par un président passionné pour les arts premiers et aussi grand amateur du Salon de l'agriculture, où il savait admirer les belles bêtes et goûter les bons produits.
C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit ; je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai écrit. (12 / 14)
Petite phrase
C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit ; je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai écrit.
Président
Valéry Giscard d'Estaing
Année
2005
Contexte
Parole d'autosatisfaction d'un ex-président académicien. A la demande de Jacques Chirac, il a rédigé le projet de la première Constitution européenne. Consultés par référendum, les Français le rejetteront par 55% des suffrages.
Comme prévu, ils vont te faire un prix. (13 / 14)
Petite phrase
Comme prévu, ils vont te faire un prix.
Président
François Hollande
Année
2015
Contexte
Promesse faite par un président socialiste à Ali Bongo, au Salon aéronautique du Bourget. Il essaie de lui vendre le Rafale mais la ristourne de Dassault n'a pas convaincu le Gabonais.
Il y a ceux qui n'attendent plus rien. Je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent. (14 / 14)
Petite phrase
Il y a ceux qui n'attendent plus rien. Je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent.
Président
François Hollande
Année
2015
Contexte
Déclaration confuse d'un président socialiste, invité d'une émission télévisée. Pour dire l'intérêt qu'il porte aux déshérités et aux mécontents, il use d'une formule si maladroite qu'elle fait rire et pourrait passer pour un mot d'esprit.