Œuvre d'un maître de l'académisme : le titre est un euphémisme. C'est une scène de bordel, présentant des femmes offertes aux visiteurs masculins ; présence d'un objet signifiant : le trépied dont la corbeille est soutenue par trois satyres en érection.
Scandale
Tableau qui choqua les contemporains, surtout par le rôle de la vieille femme tapie dans l'ombre : c'est elle qui monnaye aux amateurs de passage les charmes des jeunes beautés, simples marchandises livrées à la lubricité des hommes.
Une partie carrée en plein air : entre deux gandins habillés et cravatés se prélasse une femme nue qui regarde directement le spectateur d'une manière intense, presque effrontée, tandis qu'une autre en chemise se baigne dans un ruisseau.
Scandale
La crudité de cette scène érotique de groupe, la nudité, sans prétexte mythologique, heurtent la bienséance et le bon goût des bourgeois. Accueillie au Salon des Refusés "avec des sifflets et des huées", elle cause "une véritable émeute" (Zola).
Groupe en haut-relief en pierre, destiné à orner la façade de l'Opéra : il représente un jeune homme debout, souriant et jouant du tambourin, autour duquel des bacchantes nues tournent et dansent.
Scandale
Bacchanale endiablée, jugée "d'une indécence révoltante" : des nus scandaleux, d'un naturalisme provocant. L'œuvre est vandalisée : l'attentat nocturne à la bouteille d'encre suscite une longue polémique : plus de 200 articles dans les gazettes !
Tableau portant le titre du poème de Musset qui l'a inspiré : Jacques, un débauché ruiné, décidé à se suicider, contemple avant de quitter les lieux, la belle nudité de la prostituée à qui il a donné son dernier sou, endormie dans une pose suggestive.
Scandale
Toile qui remporta un réel succès au Salon de 1878, avant d'être brutalement retirée de l'exposition, sur ordre du surintendant des Beaux-Arts, en raison du caractère jugé immoral de la scène, et de son "intolérable indécence".
Alors que le saint, père du monachisme chrétien, tente d'échapper par la prière à ses visions libidineuses, un bizarre moine rouge, Satan, chasse le Christ de sa croix et le remplace par une belle femme nue, tentatrice placée sous le signe de l'Éros.
Scandale
Crucifixion perverse et scandaleuse contre laquelle la presse se déchaîna lors de son exposition à Bruxelles. L'œuvre paraissait se moquer du combat mené par l'Église catholique en faveur de l'abstinence et de la modération sexuelle.
Œuvre offrant une image sensuelle de Cléo de Mérode, étoile du ballet de l'Opéra, objet d'un engouement exceptionnel, réputée pour la pureté angélique de son visage, sa poitrine épanouie mais ferme, sa taille de guêpe, son chignon à la grecque.
Scandale
Au Salon de 1896, un vieux sculpteur expose une statue grandeur nature qu'il aurait moulée sur le corps nu d'une artiste de l'Opéra, suspectée de plus d'avoir eu une aventure avec le roi des Belges. La presse se déchaîne, dénonce l'affaire "Cléopold".
Œuvre représentant un des modèles de l'artiste, enceinte, arborant une abondante chevelure rousse parsemée de fleurs sauvages. Au-dessus d'elle, à l'arrière-plan figurent des visages inquiétants : la maladie, la vieillesse, la mort et la démence.
Scandale
En 1903, le peintre est empêché par le ministre de la Culture de montrer "cette femme extrêmement enceinte qu'il a osé peindre nue". En 1909, à Vienne, le paganisme érotico-mystique de cette icône de l'amour charnel fait à nouveau scandale.
Sculpture en bronze poli née pendant la mouvance Dada : troublante et ambiguë, elle est censée figurer les courbes d'un nu féminin, épuré jusqu'à l'abstraction, mais on y reconnaît plutôt un phallus stylisé.
Scandale
Œuvre que Signac, président du Salon des Indépendants, fit retirer de l'Exposition avant l'ouverture officielle, disant qu'elle était "de nature à créer des incidents" et qu'il ne pouvait pas faire défiler le ministre devant une paire de couilles."
Tableau d'un peintre né à Paris de parents germano-polonais, représentant une adolescente assise sur une banquette, yeux clos, bras levés et mains croisées derrière la tête, jambes ouvertes laissant voir sa culotte.
Scandale
A New York en 2017, une pétition qui recueille près de 2 000 signatures dénonce le regard pédophile du peintre sur son modèle, une adolescente de 14 ans peinte dans une posture lascive, et demande le décrochage de la peinture, ce que le musée refuse.
Un Christ en croix baigne dans une atmosphère trouble : sur un fond rouge sombre, se détachent la croix et le crucifié dans des tonalités allant du jaune clair au jaune foncé.
Scandale
Le scandale éclate quand l'artiste révèle avoir réalisé cette photographie en plongeant un crucifix dans un verre rempli de son urine et de son sang. Le titre est jugé ordurier, blasphématoire. A Avignon, en 2011, l'œuvre est vandalisée.
Œuvre d'un artiste américain, sculpture gonflable de 24 mètres, censée représenter un sapin vert stylisé. Érigée place Vendôme, elle n'y restera pas plus de 24 heures, beaucoup y ayant vu tout autre chose que la douce poésie d'un arbre en hiver.
Scandale
Sculpture dénoncée comme offrant l'image d'un sex-toy, d'un plug anal exactement. Les catholiques intégristes sont horrifiés. Des politiques demandent son retrait. Des vandales saccagent la soufflerie électrique. L'auteur renonce à la regonfler.
Installation réalisée à Versailles par un artiste d'origine juive irakienne, ce "coin sale", long tunnel d'acier rouillé, veut être l'envers du décor ordonné et policé du lieu, et une contestation des valeurs culturelles et politiques qu'il suppose.
Scandale
Œuvre affublée du surnom de "vagin de la Reine", vandalisée quatre fois, souillée d'inscriptions royalistes et antisémites ("la reine sacrifiée, deux fois outragée"), recouverte de feuilles d'or, avant d'être salie par de nouveaux tags insultants.