Style médiéval, rustique, massif, assez austère, de forme rectilinéaire. Le meuble de base est le coffre. Meubles démontables pour être emportés en voyage par les Seigneurs.
Ebénistes connus
(Aucun)
Nouveaux meubles
A partir du XIVe siècle : la crédence, ancêtre du buffet. La cathèdre (réservée aux rois ou aux ecclésiastiques) se transforme en chaire, siège à haut dossier et aux accoudoirs pleins, réservé au maître de maison. Le "faudesteuil" (tabouret)
Période couvrant les règnes de François Ier et Henri II, marquée par l'influence de l'Italie. Les façades des coffres et cabinets à deux corps s'ornent de sculptures en haut-relief : thèmes mythologiques ou floraux, cariatides, mufles de lions.
Ebénistes connus
Hugues Sambin, Jacques Androuet du Cerceau
Nouveaux meubles
La "caquetoire" (siège bas utilisé pour caqueter, bavarder) ; la "chaise à bras" munie d'accoudoirs, d'une assise et d'un dossier capitonnés ; les cabinets qui remplacent les coffres ; la table (jusqu'alors, on posait un plateau sur des tréteaux).
Meuble type
Buffet deux-corps "aux divinités" , de style Henri II (Musée des Beaux-Arts de Lyon)
Tendance à la simplification, élimination des sculptures chargées, pieds et montants de meubles "torses" ou "en chapelets", encadrements en écaille de tortue ou en cuivre repoussé, ferrures et cloutages apparents, velours, satin, soie pour les sièges.
Ebénistes connus
Laurent Stabre, premier artisan qualifié de " menuisier en ébène, faiseur des cabinets du roi" lorsqu'il reçut un logement au Louvre en 1608.
Nouveaux meubles
L'armoire (avec un décor en relief très prononcé, souvent en pointe de diamant) ; le cabinet (meuble dont toute la façade comporte des tiroirs) ; la chaise, le fauteuil, et le tabouret tapissés. Découverte du bois d'ébène.
Importance de la hiérarchisation du siège, du fauteuil capitonné au tabouret. Pieds en "balustres", en "gaines", à griffes d'animal. Omniprésence de l'emblème du soleil, dieux, déesses, satyres, faunes, nymphes, Cornes d'abondance, fleurs de lys.
Ebénistes connus
André-Charles Boulle
Nouveaux meubles
La commode, qui porte ce nom depuis 1708 et qui devient le meuble le plus fabriqué ; la bibliothèque, le bureau. Le fauteuil à oreillettes ou "confessionnal". Meubles marquetés de bois indigènes, ornementés de bronze.
Meuble type
Le bureau Mazarin, qui possède huit pieds et se divise en trois parties : deux groupes de quatre pieds supportant trois tiroirs sur les côtés du meuble, et une partie centrale en retrait.
Fantaisie et élégance, après l'austérité du style Louis XIV. Généralisation des formes galbées. Pieds de sièges toujours cambrés, accotoirs en retrait pour permettre l'étalage des robes en panier. En décoration, palmettes, visages de femmes souriantes.
Ebénistes connus
Charles Crescent
Nouveaux meubles
La commode "arbalète" , la commode "tombeau", créations de Charles Crescent, qui s'opposent à la forme parallélépipédique de la commode Louis XIV ; la scribanne (meuble muni d'un pupitre et qui sert de secrétaire)
Meuble type
La commode "arbalète", créée par Charles Crescent, avec utilisation des "espagnolettes" (ornementations en forme de torses féminins en relief sur les galbes des pieds).
C'est le style dit "rococo" ou "rocaille" : utilisation de la ligne courbe, rejet de la symétrie du style Louis XIV. Recherche du confort, du raffinement, d'une fonctionnalité plus adaptée aux besoins de la vie quotidienne.
Ebénistes connus
Jean-François Oeben, Jean-Henri Riesener, Jacques Dubois
Nouveaux meubles
Le bureau "à dos d'âne", les tables à jeux, les tables de toilette, coiffeuses et poudreuses, les sièges dits "à la Reine" (à dossier droit et placés le long des murs) ou "en cabriolet" (à dossier concave et placés au milieu de la pièce).
Meuble type
Le bureau à cylindre, dit "Bureau du roi" (encore en place à Versailles), commencé par J.F. Oeben et achevé par son gendre, J.H. Riesener.
Retour à la ligne droite et aux décorations antiquisantes. Pieds des meubles carrés ou coniques, souvent cannelés ; dossiers des sièges en chapeau de gendarme ou en médaillon. En décors, rubans noués, rosaces, fruits à grappes, pommes de pin.
Ebénistes connus
Jean-Henri Riesener, Jean-François Leleu, Guillaume Beneman, Georges Jacob
Nouveaux meubles
La "Table bouillotte", ronde, couronnée d'une galerie ajourée en bronze ou laiton ; le "Bonheur-du-jour", bureau de dame, surmonté d'une armoirette ; la "Commode demi-lune", demi-circulaire.
Meuble type
Le fauteuil à dossier en chapeau de gendarme, livré par Georges Jacob pour le grand cabinet de la reine à Versailles.
Transition entre Louis XVI et Empire. Dossiers de fauteuils enroulés vers l'arrière, en crosse. Les pieds sont différents à l'avant et à l'arrière. Nouveaux motifs de décoration caractéristiques : chimères ailées, cygnes, mufles et pattes de lion.
Ebénistes connus
Georges Jacob, Guillaume Beneman, Adam Weisweiler
Nouveaux meubles
La méridienne, d'inspiration grecque, meuble le plus emblématique de l'époque ; la "chaise curule", reprise de l'Antiquité ; le buffet bas.
Meuble type
La méridienne de Madame Récamier (dans le tableau de Jacques-Louis David)
Style monumental, massif, hiératique, architectural. Multiplication des décorations allégoriques : attributs guerriers, romains, aigles, abeilles, lions, cygnes, dauphins. Jaune d'or, vert, pourpre sont les couleurs préférées.
Ebénistes connus
Georges Jacob, et son fils dont l'estampille "Jacob D. rue Meslée" domine la période.
Nouveaux meubles
Le lit-bateau, la psyché, l'armoire à glace, la table de nuit ou "somno" à forme cubique ou cylindrique, les sièges massifs aux pieds se terminant en griffes de lions.
Style bourgeois, privilégiant le confort au détriment de l'esthétique ; peu original, il pastiche les styles anciens. Vogue des guéridons, des meubles utilitaires : tables à jeux, coiffeuses, "bonheurs du jour", consoles. Essor du fauteuil Voltaire.
Ebénistes connus
Prosper-Guillaume Durand, Etienne-Philippe Durand, Georges-Alphonse Jacob
Nouveaux meubles
Le fauteuil crapaud, entièrement recouvert de tissu et ne laissant pas apparaître le bois. La commode-toilette, dont le plateau se soulève, faisant apparaître un miroir et une table de marbre.
Meuble type
Fauteuil Voltaire, bas sur pieds, profond de siège, disposant d'un haut dossier cambré.
Style influencé par la prédilection de l'impératrice Eugénie pour les styles du passé, surtout le Louis XVI. Triomphe de l'éclectisme : production à bas prix de faux meubles Henri II, de faux Riesener, de faux Boulle.
Ebénistes connus
Alexandre-Louis Bellangé, Louis-Auguste Beurdeley, Paul Sormani
Nouveaux meubles
Le pouf, la boudeuse, le "confident", l'"indiscret", les tables gigognes. Meubles laqués en noir, rehaussés de bouquets de fleurs peints au centre des panneaux.
Meuble type
"L'indiscret", assemblage de trois fauteuils accolés en forme de trèfle. Quand il n'y en a que deux, on parle de "confident".
Style décoratif, inventif, à base de courbes, arabesques, volutes, torsades et polychromie. Parfois qualifié "style nouille", il s'inspire de la nature, de la flore en particulier : pavots, coquelicots, fougères, chardons, papillons et libellules.
Ebénistes connus
Emile Gallé, Louis Majorelle, Eugène Vallin
Nouveaux meubles
La "chaise escargot" de Carlo Bugatti, tout en courbes revêtues d'une peau de cuir parcheminé ; la Panton chair, en plastique moulé en forme de S.
Style influencé par le cubisme et le fauvisme. Recherche des lignes simplifiées, droites, volumes cubiques, stylisation géométrique des thèmes naturalistes, paniers de fleurs ou corbeilles de fruits. Laques, incrustations précieuses.
Ebénistes connus
Jules Leleu, Armand-Albert Rateau, Jean Dunan, Gilbert Rohde
Nouveaux meubles
Le fauteuil club de cuir, large et profond, appelé d'abord "fauteuil confortable", aux lignes souples et épurées par opposition à l'exubérance de "l'Art nouveau" précédent.