Surnom d'une héroïque jeune fille, chef de guerre et sainte de l'Église catholique, brûlée à Rouen par les Anglais en 1431. Ce surnom est le titre d'un poème de Voltaire, d'un drame de Schiller, d'un opéra de Tchaikovski.
Ce surnom de la première favorite officielle d'un roi de France comporte le nom du château tout proche de Paris qui lui a été offert (aujourd'hui Nogent-sur-Marne). Il rappelle aussi "qu'entre toutes les belles, elle était tenue pour la plus belle".
Surnom qui résume le souvenir que toute une province garde de celle qui lutta avec ténacité pour son indépendance : une jeune femme simple et naturelle, habillée et chaussée comme les paysans, fière de sa terre et de sa culture.
Surnom donné de son vivant à une reine d'Angleterre par ses victimes, les anglicans. Fille d'Henri VIII, mariée à Philippe II d'Espagne, elle imposa le retour du catholicisme, persécuta les protestants, fit tuer des centaines de prétendus "hérétiques".
Le second terme composant ce surnom d'une reine d'Angleterre est sûrement inadéquat : si elle refusa tout mariage, repoussa les demandes de nombreux candidats, n'eut jamais d'enfant, elle entretint de multiples liaisons dans le secret des alcôves.
Alexandre Dumas donna ce surnom à une princesse que sa mère, Catherine de Médicis, maria en 1572 à un prince huguenot, pour sceller la réconciliation des catholiques et des protestants. Elle devenait reine de Navarre et serait bientôt reine de France.
Surnom donné par une rivale jalouse, Henriette d'Entragues, à une jeune florentine, la plus riche héritière d'Europe, qu'un roi de France épousa principalement en raison de sa dot de 2 millions de livres, qui permettra à la France de régler ses dettes.
Surnom donné à la fille, restée célibataire, de Gaston d'Orléans ("Monsieur", frère de Louis XIII), à partir du jour où son père est appelé "Grand Monsieur", par suite de la naissance de Philippe, (frère de Louis XIV), appelé, lui, "Petit Monsieur".
Surnom donné à une reine à laquelle le peuple reproche de gaspiller l'argent de l'État en faisant des dépenses extravagantes, notamment lorsqu'on l'accusa (à tort) d'avoir voulu acheter un collier de diamants d'une valeur de 1,6 million de livres.
Surnom d'une institutrice, révolutionnaire, anarchiste, sorte d'égérie du mouvement insurrectionnel lors de la Commune de Paris, et devenue une figure emblématique du militantisme politique en faveur des "damnés de la Terre".
Surnom en forme de jeu de mots, attribué à une demi-mondaine, danseuse "orientale", et espionne, fusillée à Vincennes en 1917, pour avoir communiqué aux Allemands des renseignements militaires obtenus au cours de ses liaisons avec des officiers alliés.
Son intransigeance rigide, son regard d'acier ne laissant jamais entrevoir la moindre émotion, valurent son surnom à cette fille d'épicier qui, portée à la tête du parti conservateur au Royaume-Uni, accomplit trois mandats successifs de Premier ministre.