Si ce sportif populaire est comparé à un roi barbare, c'est uniquement à cause de son physique atypique (barbe et cheveux longs) et de la puissance de son jeu, et pas du tout à cause de mauvaises manières sur le terrain.
Son comportement dans les pelotons justifie qu'on l'ait comparé à cet animal, ainsi qu'il l'explique lui-même : "Quand on m'emmerde, je rentre dans mon trou ; mais quand je sors, je mords."
Son surnom donne à entendre les deux coups de raquette qui lui suffisaient bien souvent pour remporter le point : un service à plus de 200 km/h, suivi, si la balle lui revenait quand même, d'un puissant coup droit ou d'une volée.
Ce cycliste belge doit son surnom à son appétit de victoires et à sa soif de compétition. Jamais rassasié, Il accumulait les victoires comme un rapace dévore ses proies.
L'athlète qui fut le premier homme à dépasser la barre des 18 mètres en triple saut, performance encore inégalée aujourd'hui, prenait son envol comme un oiseau, avec rapidité et majesté.
Avec ses lunettes, ses cheveux longs, son catogan, mais aussi en raison de ses capacités intellectuelles et de sa culture, ce double vainqueur du Tour de France ressemblait plus à un professeur qu'à un coureur cycliste.
"L'homme le plus méchant de la planète" a raccroché les gants en 2005, après avoir terrassé des dizaines d'adversaires à la vitesse de l'éclair, souvent en moins de trois minutes.
Sur une surface qui est aussi celle des arènes de corrida, cet "ogre de l'ocre" est la référence incontestée ; de son gros bras gauche, il finit toujours par porter l'estocade fatale à ses plus puissants adversaires.
Ce pilote avait une approche intellectuelle de son sport et disputait ses courses avec un discernement et une intelligence indéniables, après une minutieuse mise au point de ses monoplaces.