Le Massacre de la Saint-Barthélemy (1572-1584) (1 / 12)
Tableau
Le Massacre de la Saint-Barthélemy
Année de l'événement
1572
Peintre
François Dubois
Commentaire
Vision d'un peintre huguenot sur l'énorme crime collectif qui coûta la vie à 3 000 protestants en 24 heures. On reconnait Guise devant le cadavre émasculé de Coligny, et, devant l'entrée du Louvre, la silhouette noire de Catherine de Médicis.
Louis XIV est prêt à ordonner la dispersion des jansénistes de Port-Royal, quand sœur Catherine est miraculeusement guérie de sa paralysie ; son père, peintre célèbre, peint ce tableau montrant la supérieure Agnès Arnauld en prière devant la miraculée.
Réunis à Versailles lors des états généraux, 300 députés du tiers état jurent, à l'exemple du président Bailly, de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France (donc d'avoir transféré le pouvoir, du roi à la Nation).
Devenue inévitable après l'ultimatum insultant du duc de Brunswick, la mise à mort de la monarchie fut réalisée à l'appel de Danton par 15 000 fédérés du faubourg Saint-Antoine, et coûta la vie à quelques centaines de gardes suisses.
Appel des dernières victimes de la Terreur dans la prison Saint-Lazare (1794) (5 / 12)
Tableau
Appel des dernières victimes de la Terreur dans la prison Saint-Lazare
Année de l'événement
1794 (7-9 Thermidor an II)
Peintre
Charles-Louis Müller
Commentaire
La Révolution est devenue folle, et sombre dans un délire mystico-religieux doublé d'une fureur inquisitoriale. Ici, l'homme assis au premier plan, est André Chénier, qui va être guillotiné dans quelques heures, deux jours avant la chute de Robespierre.
Portrait du directeur du Journal des débats, promoteur d'une idéologie libérale et conservatrice, parangon de la bourgeoisie couronnée en la personne du nouveau "roi des Français". Un athlète complet de la réussite sociale, à la carrure imposante.
Une forte femme coiffée du bonnet phrygien, drapeau tricolore à la main, nourrissant de ses lourdes mamelles deux enfants, et veillant à l'instruction d'un autre plongé dans un livre, c'est l'idéal du régime politique qui vient d'être rétabli en France.
Le peintre raconte les mois de froid et de famine de novembre et décembre 1870, en mêlant le réalisme et l'allégorie : la Ville de Paris casquée d'un aigle se détache sur le drapeau tricolore, faisant face à la Famine qui porte au poing un vautour.
La Troisième République a honoré par des funérailles nationales et le transfert de sa dépouille au Panthéon cet homme de lettres, républicain, dix jours après sa mort.
Georges Clemenceau tenant une réunion électorale au cirque Fernando (1886) (10 / 12)
Tableau
Georges Clemenceau tenant une réunion électorale au cirque Fernando
Année de l'événement
1883
Peintre
Jean-François Raffaëlli
Commentaire
Mise en valeur d'un homme qui occupa le devant de la scène politique depuis la Commune de 1871 jusqu'à la crise de 1929, et fut le principal artisan de la victoire en 1918. Excellent orateur, il exerçait sur ses auditoires une emprise remarquable.
Jean Jaurès à la tribune de la Chambre des députés (1903) (11 / 12)
Tableau
Jean Jaurès à la tribune de la Chambre des députés
Année de l'événement
1903
Peintre
Jean Veber
Commentaire
Ce député socialiste déchaînait, de sa voix rocailleuse et sonore, des orages à la Chambre. Il déclarera "Guerre à la guerre !". En vain : l'assassin l'attend au Café du Croissant, le 31 juillet 1914.
Une pyramide de corps convulsés tentant de se hisser des profondeurs noires jusqu'aux clartés de l'air pur, où se dessinent des objets de la vie quotidienne : c'est ainsi que le peintre de Guernica révèle dès 1945 les horreurs des camps de la mort nazis.