Vitebsk, ville natale du peintre exilé. Le visage vert, une branche fleurie à la main, il regarde sa chèvre yeux dans les yeux. Scène de traite des vaches dans la tête de la chèvre. Moissonneur, femme à l'envers montrant le chemin, Maisons, Église, pope.
Tableau qui a inspiré une comédie musicale, et son adaptation au cinéma en 1972. Ce musicien juché sur un toit, qui tente de jouer en gardant son équilibre, c'est l'image du juif d'Europe de l'est, qui vit bon an mal an en se raccrochant à ses traditions.
Hommage à Guillaume Apollinaire ou Adam et Eve (1912) (3 / 14)
Titre du tableau
Hommage à Guillaume Apollinaire ou Adam et Eve
Aperçu
Dédié au poète qui séduisit Chagall par sa modernité. Thème de l'androgyne, lié à celui du premier couple. S'agit-il de la création de la femme, tirée par Dieu d'une côte du premier homme, ou d'une métaphore du couple, qui est deux en un ?
Dans un style cubo-futuriste, Chagall se représente en train de peindre une version réduite de son tableau "A la Russie...". En yiddish "faire quelque chose avec ses sept doigts" signifie : mobiliser toutes ses facultés rationnelles et irrationnelles.
Moment de gaieté et de bonheur dans la maison de Vitebsk : le peintre vient d'épouser Bella, son amour de jeunesse : gâteau, bouquet de fleurs, murs ornés de tapis. Les personnages semblent être en lévitation : l'amour donne des ailes.
Vitebsk, 1917, Chagall enterre dans une de ces tombes sa sœur Rosa, morte à 16 ans du typhus. La révolution russe, qu'il approuve, s'accompagne de pogroms contre les juifs. Impression dramatique laissée par les bleus et les verts de ce tableau cubiste.
Sorte d'isba, bâtie en rondins, délabrée, toute de guingois, entièrement peinte de la couleur rayonnante préférée de Chagall. De l'autre côté de la rivière, la Dvina, s'étend la ville de Vitebsk avec un monastère aux multiples coupoles.
Evocation de l'Holocauste : un Christ en croix voit à ses pieds un soldat nazi de la SA. tenter d'écarter l'échelle de la croix, et d'atteindre un groupe d'enfants. Un autre crucifié au revers de la croix. Diverses scènes de violence, maisons incendiées.
Dans le film Coup de foudre à Notting Hill, Julia Roberts offre à Hugh Grant l'original de ce tableau de Chagall, qui, pour Richard Curtis, exprimerait "la nostalgie de quelque chose qui est perdu", amours idylliques, vie rêvée.
Un des nombreux tableaux témoignant de la passion de Chagall pour ce genre de spectacles, où acrobates, clowns et saltimbanques créent un monde féerique, à la frontière du rêve, où tout flotte, où tout semble possible.