À 15 ans, Picasso peint ce tableau dont le thème lui a été proposé par son père : une malade couchée sur un grabat est assistée par un médecin qui prend son pouls, et une religieuse qui s'occupe de son enfant. D'où le titre de l'œuvre.
Œuvre de la première "période" du peintre, caractérisée par la teinte dominante de ses tableaux. Sa dépression, causée par le suicide d'un ami, se révèle dans le choix de ses thèmes ; la mélancolie, la misère, la pauvreté, la vieillesse, la mort.
Picasso s'est installé à Paris, au Bateau-Lavoir, où il rencontre sa première compagne. Des moments de joie atténuent son inquiétude existentielle : d'où la nouvelle teinte de ses œuvres et ses références au monde du cirque, aux clowns, aux masques.
Influences africaines et proto-cubisme (1907-1909)
Aperçu
Ce tableau, souvenir des prostituées fréquentées dans une rue chaude de Barcelone, (dont les deux figures de droite semblent inspirées de masques africains), annonce le style nouveau de peinture dont Picasso va être un des créateurs.
Portrait de Daniel Henry Kahnweiler (1910) (5 / 12)
Tableau
Portrait de Daniel-Henry Kahnweiler
Période
Période cubiste (1909-1919)
Aperçu
Tableau représentant un marchand d'art, dans le style nouveau créé par Braque et Picasso : l'objet n'est plus représenté tel qu'on le voit, mais réduit en de multiples facettes qui permettent par exemple d'en montrer à la fois la face et les côtés.
Portrait de Fanny Tellier, jeune modèle professionnel : les formes sont fragmentées, un œil est représenté de face alors que le visage est de profil. La grâce, l'élégance, la douceur du modèle transparaissent clairement.
Scène macabre montrant 2 amis du peintre morts à cause de Germaine Gargallo. Influencé par Apollinaire et André Breton ("La beauté sera convulsive"), Picasso se rapproche du surréalisme, une autre façon de peindre "au-delà des choses".
Le peintre contemple le sommeil de sa jeune conquête, Marie-Thérèse Walker, et en fait un tableau à caractère érotique : sein dénudé, position des mains croisées (à six doigts !), et surtout double lecture possible du visage renversé de la dormeuse.
Le plus tragique des tableaux de Picasso, inspiré par le bombardement sauvage d'un village du pays basque en avril 1937. Dès le début de la guerre civile en Espagne, il a soutenu la cause des Républicains contre le parti fasciste de Franco.
Tableau en grisaille, dénonçant les horreurs des camps de concentration nazis : un empilement de corps enchevêtrés et désarticulés, pieds et mains disjoints ; des flammes évoquent une mort par le feu.
Nouvelle condamnation de la guerre, après le massacre de 400 civils coréens par des soldats américains, au pont de No Gun Ri. Tableau inspiré par le "Tres de Mayo" de Goya, qui avait une signification analogue.
Peinture crue d'un visage ravagé, où les yeux et le nez prennent une place démesurée. Le regard du peintre n'exprime plus qu'une immense angoisse intensifiée par l'approche de la mort.