Unités sonores, sons, qui forment les mots du langage parlé, et dont l'étude est l'objet de la phonétique. Sons et non lettres : dans un mot, leur nombre est différent du nombre des lettres. Le mot "orthophonie" en compte 8, mais comporte 11 lettres.
Exemples
Le français en compte 36, (alors que l'alphabet possède 26 lettres) : 16 vocaliques (se rapportant aux voyelles), 20 consonantiques (se rapportant aux consonnes).
Graphèmes (2 / 13)
Terme
Graphèmes
Définition
Unités du langage écrit, signes, lettres ou combinaisons de lettres, qui permettent de transcrire les sons par l'écriture. Le français en compte plus de 130, la plupart des phonèmes pouvant être transcrits de plusieurs façons.
Exemples
Les nombreuses façons de transcrire le son [in] : in (lapin), im (impôt), ain (pain), aim (faim), ein (rein), yn (lynx), ym (thym), un (brun), um (parfum). De même, pas de différence sonore entre f, ff, ph, ou entre t, th, tt.
Consonnes (3 / 13)
Terme
Consonnes
Définition
Sons produits par l'obstruction de l'air expiré en un point du canal buccal, les dents, les lèvres, (c'est le point d'articulation), obstruction pouvant être partielle ou totale, avec ou sans vibration des cordes vocales (c'est le mode d'articulation).
Exemples
B C D F G H J K L M N P Q R S T V W X Z sont les 20 phonèmes qui peuvent être définis par un point d'articulation et un mode d'articulation.
Ces consonnes sont classées selon leur point d'articulation (lieu où se fait l'obstruction de la colonne d'air traversant le canal buccal) : ce peut être au niveau des lèvres, des dents, de la partie avant, ou de la partie arrière (le voile) du palais.
Exemples
Pour prononcer b, p, m, les lèvres se rapprochent et barrent le passage de l'air. Pour d, t, s, la langue ferme le passage au niveau des dents. Pour j, gn, le dos de la langue touche le haut du palais, et pour k, g, il touche l'arrière (voile) du palais.
Consonnes occlusives et consonnes constrictives (5 / 13)
Terme
Consonnes occlusives et consonnes constrictives
Définition
Type de consonnes qui exige une fermeture totale du canal buccal et un blocage total de la colonne d'air. D'autres consonnes ne demandent qu'un rétrécissement du canal, n'entraînant pas un blocage total de l'air.
Exemples
Pour la prononciation de b, p, d, t, k, g, m, n, le passage de l'air est totalement bloqué, tandis que pour f, v, s, z, le passage est seulement perturbé par un resserrement du conduit.
Consonnes sonores et consonnes sourdes (6 / 13)
Terme
Consonnes sonores et consonnes sourdes
Définition
Les consonnes qui se prononcent avec accompagnement de vibrations des cordes vocales (ce qu'on perçoit en mettant un doigt à l'endroit de la pomme d'Adam) ont une sonorité plus lumineuse, plus éclatante, que les autres, plus ternes, plus mates.
Exemples
Les consonnes b, d, g, z, v, m, n, s'accompagnent de vibrations des cordes vocales, contrairement aux consonnes p, t, k, f, s. La différence de sonorité qui en résulte permet de distinguer, par exemple, "poison" (son z) et "poisson" (son s).
Consonnes nasales et consonnes orales (7 / 13)
Terme
Consonnes nasales et consonnes orales
Définition
On distingue les consonnes qui se prononcent avec un abaissement du voile du palais permettant à une partie de l'air de s'échapper par le nez, et celles qui sont émises avec un voile du palais relevé, l'air ne passant alors que par la bouche.
Exemples
Trois consonnes se prononcent en laissant une partie de l'air s'échapper par le nez : m, n, et ng (le son final de "parking"). La même distinction se retrouve entre les phonèmes vocaliques a, i, o, et les phonèmes vocaliques an, in, on.
Voyelles (8 / 13)
Terme
Voyelles
Définition
Sons produits par un écoulement libre de l'air dans la cavité buccale, sans qu'aucune obstruction vienne perturber ou empêcher son passage, ce qui est la différence fondamentale avec l'autre grande catégorie de phonèmes.
Exemples
A, E, I, O, U, Y, se prononcent par un écoulement libre de l'air dans le conduit buccal.
Aperture des voyelles (9 / 13)
Terme
Aperture des voyelles
Définition
Les phonèmes vocaliques se distinguent par le degré d'ouverture de la bouche lors de la prononciation, la langue pouvant être plus ou moins éloignée du palais. On parle alors de lettre fermée ou ouverte, ou semi-fermée, ou semi-ouverte.
Exemples
Outre qu'ils peuvent être nasalisés ou pas, on distingue les phonèmes vocaliques d'après leur niveau de fermeture ou d'ouverture. On distingue ainsi les a, e, o fermés de "bas", "thé", "pot", et les a, e, o, ouverts de "ma", "lait", "port".
Syllabe (10 / 13)
Terme
Syllabe
Définition
Groupe de sons produits en une seule émission de la voix. Il comporte obligatoirement une voyelle, appelée le noyau, qui peut être précédée ou/et suivie d'une ou plusieurs consonnes. Schéma CC+V+CC (tracte), V+CC (harpe), CCC+V+CC (stricte).
Exemples
Ne pas confondre l'aspect graphique et l'aspect phonétique : ainsi le mot "passerelle" comporte 2 groupes phonétiques (pas'/rel) mais 4 graphiques (pas-se-rel-le).
Accent tonique (11 / 13)
Terme
Accent tonique
Définition
Augmentation de l'intensité de la voix accompagnant l'émission d'une syllabe dans un mot. Relief sonore donné à une syllabe, par rapport aux autres. En français, il est fixe, inhérent à la langue et contribue au rythme de la parole.
Exemples
En français, intensité particulière portant sur la dernière syllabe d'un mot isolé (téléviSION, idéaLISTE), ou la dernière syllabe d'un groupe de mots formant une unité sémantique (La télévision de ma voiSINE est tombée en panne HIER).
Amuissement (12 / 13)
Terme
Amuissement
Définition
Terme désignant le fait que dans un mot, un phonème a cessé d'être prononcé, est devenu muet, a complètement disparu dans la prononciation, tout en laissant souvent une trace dans l'écriture.
Exemples
Le "s" de l'ancien "fenestre" ne se prononce plus, mais l'accent circonflexe de "fenêtre" en garde la trace, et on le retrouve dans "défenestré". Le "t" final de "petit" ne se prononce plus, mais s'entend dans les liaisons et dans le féminin "petite".
Épenthèse (13 / 13)
Terme
Épenthèse
Définition
Addition ou insertion à l'intérieur d'un mot d'une voyelle, ou d'une consonne, ou de toute une syllabe, que l'étymologie ne justifie pas, et qui a seulement pour effet de faciliter la prononciation.
Exemples
Le b de "chambre", le d de "pondre" ne sont pas étymologiques (aucune trace dans "camera", "ponere"). De même le t de "a-t-on ?", a été inséré entre le verbe et le sujet inversé "a on", pour rendre prononçable la tournure interrogative.